En Belgique, il est possible d’accoucher en « maison de naissance », avec le soutien d’une sage-femme. Objectif : mettre votre bébé au monde le plus naturellement possible et éviter la surmédicalisation. Comment cela fonctionne-t-il et qui y a accès ?

Accouchement en maison de naissance : pour qui ?
Seules les futures mamans en parfaite santé sont autorisées à accoucher en maison de naissance. Il faut en outre :
- que la grossesse se soit déroulée normalement et ne présente pas de risque particulier : grossesse gémellaire, retard de croissance intra-utérin, accouchement après une césarienne, mère âgée, en surpoids, souffrant de diabète, d’hypertension, etc. ;
- que la grossesse soit arrivée à terme (37 à 42 semaines) ;
- que le bébé soit en bonne santé dans l’utérus ;
- qu’il se présente la tête en bas.
Dès que la sage-femme dépiste une pathologie ou un risque particulier, elle passe le relais au gynécologue, que ce soit pendant la grossesse ou en cours d’accouchement.
Comment se passe l’accouchement en maison de naissance ?
Si vous décidez d’accoucher en maison de naissance, vous devrez y réaliser votre suivi de grossesse. Une fois à terme, vous serez invitée à appeler la sage-femme de garde lorsque vous commencez à ressentir des contractions régulières et douloureuses ou que la poche des eaux s’est rompue.
Un rendez-vous est alors fixé à la maison de naissance, où vous vous installerez dans l’une des chambres de naissance. C’est là que vous réaliserez le travail, en compagnie de la sage-femme. « La grande différence par rapport aux maternités, c’est que les femmes sont beaucoup plus autonomes et actives dans leur travail et leur accouchement », explique Evelyne Mathieu, sage-femme de l’Arche de Noé, maison de naissance à Namur. « L’accent est mis sur l’expression de leurs besoins. Au lieu d’être obligées d’accoucher sur une table gynécologique, elles choisissent la position qui leur convient le mieux, jusqu’au bout. Il s’agit d’un accouchement totalement naturel, où la future maman va à son rythme. »
En maison de naissance, les interventions sont en effet limitées : pas de déclenchement ni d’accélération du travail et pas de péridurale. A priori, les sages-femmes ne pratiquent pas d’épisiotomie, bien qu’elles soient formées à le faire si nécessaire.
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Evelyne Mathieu, sage-femme à l’Arche de Noé, maison de Naissance à Namur.