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Après un accident vasculaire, un bilan cardiaque s'impose

Publié par Adaptation Pierre Dewaele, journaliste médical et scientifique le 10/02/2002 - 00h00
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Les personnes ayant eu des accidents de circulation sanguine présentent un risque cinq fois plus élevé que les autres de développer des dysfonctionnements cardiaques. Ce type d'accidents doit donc servir de signal d'alerte et conduire à la prescription d'un bilan cardiaque de manière à favoriser une détection précoce.

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Les accidents de la circulation sanguine peuvent concerner le cŒur, bien sûr, mais aussi le cerveau (accident vasculaire cérébral ou AVC, accident ischémique transitoire ou AIT) ou encore les membres inférieurs (artérites). S'agissant d'accidents vasculaires, on peut se demander si leur atteinte diagnostiquée au niveau du cerveau ou des jambes ne peut pas être le signe d'une pathologie plus large englobant le cŒur.

Augmentation du risque

Afin de répondre à cette question, des dysfonctionnements cardiaques ont été recherchés chez 302 patients possédant des antécédents vasculaires (AVC, AIT ou artérite) et chez 220 individus appartenant à un groupe contrôle. L'étude fait clairement ressortir que 28% des patients avec antécédents vasculaires présentent un dysfonctionnement cardiaque contre seulement 5,5% des patients contrôles. Autrement dit, les patients possédant des antécédents vasculaires divers ont 5 fois plus de risque que les autres de présenter un dysfonctionnement cardiaque. Et, qui plus est, 44% d'entre eux ne souffrent d'aucun symptôme.Les résultats de cette étude doivent donc inciter les médecins à pratiquer un bilan cardiaque de manière systématique chez les patients ayant eu des antécédents vasculaires. En particulier, une échographie cardiaque permettra de repérer un dysfonctionnement du ventricule gauche, le plus souvent incriminé.En effet, la détection précoce d'un dysfonctionnement cardiaque permet une prise en charge médicale plus efficace en prévenant les infarctus du myocarde et en limitant l'évolution vers une insuffisance cardiaque.Le rapport publié par l'Institut Scientifique de la Santé Publique - Louis Pasteur, dont nous avons déjà parlé, a montré d'ailleurs le manque flagrant de prévention secondaire qu'il y avait chez les personnes ayant déjà développé un accident vasculaire. Pour mémoire, il y avait en effet encore 20% des patients qui fumaient après un infarctus…

Publié par Adaptation Pierre Dewaele, journaliste médical et scientifique le 10/02/2002 - 00h00 Kelly, J. Am. Coll. Cardiol. 2002; 39: 219-224
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