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L'athlétisme expliqué aux enfants

Publié par Gilles Goetghebuer, journaliste santé le 14/10/2003 - 00h00
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Cet été, les championnats du monde d'athlétisme ont suscité un regain d'enthousiasme pour ce sport ancestral, notamment de la part des plus petits. Mais, comment exploiter ce filon?

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Plus malade qu'on ne le croit!

Un meeting d'athlétisme est un spectacle grandiose. Mais les succès médiatiques ne doivent pas occulter le fait que, dans de nombreux pays, ce sport est moribond. En dehors des grandes dates, le public boude les compétitions et les fédérations assistent, impuissantes, à une désaffection de leurs membres. "Trop dur !", voilà l'excuse avancée par de jeunes sportifs qui commettent l'erreur de comparer leurs modestes chronos avec ceux des champions. Dans un premier temps, il faut oublier l'idée de performance pour découvrir les autres charmes de l'athlétisme. Ainsi, chez les enfants, on privilégiera un apprentissage technique sous forme de petits jeux. On leur demandera par exemple de courir à la vitesse de quelqu'un qui marche, ou de calquer sa course selon différents rythmes sonores. Succès garanti!

Des chasseurs ne sachant pas chasser

Certaines disciplines impliquent carrément de reconstruire le mouvement. Prenons le lancer du javelot: dans un premier temps, les enfants ont tendance à copier les stars de la télé. Catastrophe! Aucun ne réussira à trouver la position adéquate. Le travail du moniteur consiste alors à proposer des exercices progressifs comme de lancer des balles à travers des cerceaux, privilégiant ainsi le geste au résultat. Bien sûr, cela nécessite de la créativité de la part de l'encadrement. Les éducateurs doivent apprendre à voir les choses à travers les yeux de l'enfant. Pour celui-ci, la haie est un obstacle d'une grande traîtrise. Elle lui fait peur. Comme par miracle, cette appréhension disparaît si les haies sont remplacées par deux tapis de sol dressés l'un contre l'autre. Les lancers, les sauts, les sprints aussi peuvent faire l'objet d'un subtil découpage. Ainsi, après leur avoir entravé les pieds avec une bandelette de caoutchouc, on demandera aux enfants de se déplacer, soit en déroulant à petits pas la cheville sur le sol, soit en faisant des bonds. On travaillera du même coup les qualités de "pied" et la détente. On peut aussi les faire marcher sur une boîte en carton posée sur la piste, avec interdiction formelle de l'écraser. Car on retrouve, dans le geste d'allègement du corps, un travail d'impulsion de la jambe d'appel très semblable à celui des sauts. Et la magie de l'enfance transformera un exercice de multibonds en passages de rivières à dos d'hippopotame.

Publié par Gilles Goetghebuer, journaliste santé le 14/10/2003 - 00h00
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