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Burn-out : la Belgique cherche à faire le point

Article créé le 28/10/2013 - 12h12 et mis à jour par Marion Garteiser, journaliste santé le 28/10/2013 - 12h12
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Il est très difficile d’obtenir des chiffres précis qui concernent le burn-out. Celui-ci est en effet une maladie complexe et difficile à définir.

Une initiative récente tente cependant de faire le point dans notre pays.


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Le burn-out, entre 1% et 20% de la population…

Toute personne qui cherche à se renseigner sur le burn-out se trouve face à un problème : selon les articles, le trouble semble très rare (1% des travailleurs) ou extrêmement répandu (entre 15 et 30% de la population selon les études).

En réalité, le burn-out n’est pas une maladie qui arrive et dont on guérit. C’est plutôt une pente glissante vers un problème de santé très complexe et très sérieux, qui peut empêcher de travailler pendant plusieurs mois.

Il est important de réagir quel que soit le point où l’on se trouve sur cette pente… Mais cela ne veut pas forcément dire que l’on souffre déjà de burn-out.

En Belgique, des chercheurs viennent de publier les résultats d’une étude poussée sur le burn-out.

Pour connaître le nombre de gens « sur la pente » et de ceux qui sont déjà « en bas », en plein burn-out, ils ont mis au point toute une grille d’enquête qui fait bien la différence entre les différentes phases qui mènent au burn-out, et les composantes du trouble lui-même. Ainsi, les chiffres sont beaucoup plus clairs.

 Le burn-out est déclenché par trois facteurs :

  • L’épuisement émotionnel.
  • Le changement d’attitude par rapport au travail (cynisme, détachement, isolement).
  • Et un sentiment d’inefficacité ou d’incompétence.

Les personnes qui souffrent de burn-out déclaré sont 0,8% de la population active. Mais si l’on compte aussi ceux qui sont atteints par les trois facteurs qui le composent, on va jusqu’à 15 ou 20% de la population. Ces personnes ne sont pas encore touchées, mais elles peuvent plonger à tout moment…

Burn-out : nous manquons de solutions

On le voit, le fait d’être malheureux au travail est répandu en Belgique… Et c’est d’autant plus préoccupant que le burn-out n’a pas de solution facile ou rapide à mettre en œuvre. Selon les chercheurs en charge du projet, les médecins traitants se sentent démunis, et les employeurs n’ont pas toujours conscience du problème. Ils sont pourtant les premiers touchés, et les arrêts de travail pour troubles psychiques se multiplient.

Burn-out : les solutions existent
Alors que faire si vous vous sentez concerné(e) par les facteurs qui cause un burn-out, ou si vous pensez qu’un collègue ou un proche est à risque ? La première chose est d’en parler – le burn-out se nourrit entre autres de l’isolement ressenti par les victimes. Et se sentir incompétent(e) au travail est un tabou très fort dans notre société où nous nous définissons encore trop par notre activité salariée. Un peu de solidarité peut faire une grosse différence. Mais une prise en charge médicale reste importante.

Si le médecin traitant n’est pas suffisant, pensez aux cliniques du stress. Elles offrent une prise en charge multidisciplinaire qui est très utile dans le burn-out, problème complexe s’il en est. Il y en a plusieurs dans le pays, généralement attachées aux hôpitaux universitaires.

 

Source : Le Soir.

Billet initialement publié le 28/10/2013 - 12h12 et mis à jour par Marion Garteiser, journaliste santé le 28/10/2013 - 12h12
Ce billet fait partie du blog : Le blog de la Rédaction
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