PUBLICITÉ

Cancer du foie : un traitement au cœur de la maladie

Mise à jour par Marion Garteiser, journaliste santé le 10/03/2015 - 08h55
-A +A

Pour lutter contre le cancer sans trop affecter les patients, la solution est souvent d'agir au plus près de la maladie. C'est notamment le cas de la radio-embolisation, nouvelle méthode contre le cancer du foie : plus de précision et moins d'effets secondaires à la clé.

PUB

Une radiothérapie de très, très près

Le principe de la radiothérapie est connu depuis des dizaines d’années. Il s’agit, pour résumer, d’utiliser les radiations pour éliminer les cellules cancéreuses. C’est l’une des armes les plus efficaces contre le cancer, et aujourd’hui elle est encore l’objet de progrès constants. L’un des plus prometteurs, aujourd’hui en cours d’étude pour lutter contre le cancer du foie, c’est la radio-embolisation. Cette technique sophistiquée consiste à injecter dans les artères qui desservent la tumeur des micro-sphères radioactives. Elles vont aller jusqu’au cœur de la tumeur pour détruire les cellules cancéreuses. La radiation n'est active que sur un centimètre, donc les tissus sains qui entourent la tumeur sont relativement épargnés. La méthode demande une collaboration entre plusieurs spécialistes : un radiologue expérimenté dans le foie et les interventions vasculaires, mais aussi des spécialistes (médecin et pharmacien) de la médecine nucléaire, parce que les doses de produit radioactif doivent être déterminées avec grande précision.

Radio-embolisation : moins d'effets secondaires

A l’heure actuelle, la radio-embolisation est prometteuse mais pas encore généralisée dans le traitement du cancer du foie. Elle ne concerne d’ailleurs qu’une partie de ces cancers – Il faut notamment que le foie du patient fonctionne encore bien. Des études sont en cours pour évaluer son efficacité et la comparer au traitement le plus souvent utilisé, un médicament pris par voie orale qui vise à empêcher la tumeur de fabriquer les vaisseaux sanguins dont elle a besoin pour se développer (on parle d’anti-angiogénique). Le but principal, bien entendu, est d’améliorer la survie des patients, mais ce n’est pas le seul critère pour juger un traitement. La qualité de vie est aussi à prendre en compte. En effet, la radio-embolisation entraine aussi moins d’effets secondaires que les anti-angiogéniques. Elle n’a cependant pas que des avantages, puisque c’est une technique lourde, qui demande une hospitalisation pour une journée. En effet, les médecins doivent obtenir une image précise des artères du patient pour pouvoir injecter les micro-sphères avec précision. Elle a aussi une action assez lente – plusieurs semaines sont nécessaires avant que les effets ne soient constatés.

Initialement publié par Marion Garteiser, journaliste santé le 24/06/2013 - 14h52 et mis à jour par Marion Garteiser, journaliste santé le 10/03/2015 - 08h55

Dr Annie Sibert, radiologue à l’hôpital Beaujon (Clichy)

Notez cet article
Vous devez être connecté à votre compte E-Santé afin de laisser un commentaire
PUBLICITÉ