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Cancer de la vessie : les avancées de la recherche

Publié par Fondation ARC pour la Recherche sur le Cancer le 25/02/2010 - 01h00
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L’amélioration des techniques de diagnostic et de traitement est un des objectifs permanents des scientifiques impliqués dans la recherche contre le cancer. Plusieurs évolutions majeures pourraient être utilisées au quotidien dans les années à venir.

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Améliorer la surveillance et le diagnostic

Le marquage des tumeurs par fluorescence

Lors d’une cystoscopie, ou d’une résection endosco­pique, le chirurgien doit parvenir à localiser toutes les tumeurs présentes dans la vessie du patient. Malheureusement, certaines tumeurs sont difficilement repérables. Pour pallier ce problème, un système de marquage fluorescent a été développé : un produit introduit dans la vessie colore spécifiquement les tumeurs, notamment celles qui sont difficiles à repérer à l’œil nu. Les modalités de son utilisation sont actuellement à l’étude.

Les marqueurs tumoraux

Après le traitement d’une tumeur superficielle, des cystoscopies doivent être pratiquées régulièrement, durant de nombreuses années, afin de repérer précocement les éventuelles récidives. Les chercheurs essayent de développer des méthodes de surveillance plus simples, se fondant sur des tests urinaires. Ces tests consistent à rechercher dans les urines des substances produites exclusivement par les cellules cancéreuses. Certains de ces tests sont déjà commercialisés (BTA Trak, Urovision…), d’autres sont encore à l’état de recherche (télo­mérase, CYFRA 21…). Des études doivent être menées afin de déterminer si ces techniques ont la même précision que la cystoscopie. S’il s’avère que c’est bien le cas, certains de ces tests pourront remplacer la méthode la cystoscopie. Ils pourront aussi être uti­lisés dans le cadre d’un dépistage régulier des personnes qui présentent un risque élevé de cancer de la vessie.

Réduire l’impact de la chirurgie

La chirurgie des tumeurs infiltrantes de la vessie est lourde et elle a des conséquences importantes sur la vie quotidienne ultérieure des patients. Les chirurgiens recherchent donc des moyens pour réduire cet impact. Deux approches sont aujourd’hui étudiées :

  • la première est la laparoscopie. L’abdomen du patient n’est plus incisé. Seules deux ou trois petites entailles de quelques millimètres suffisent. Elles permettent d’insérer des outils miniaturisés et un système optique de visualisation jusqu’à la vessie. Du point de vue esthétique, la cicatrice est minimale. Mais le bénéfice de la laparoscopie est surtout d’améliorer les suites de l’opération, avec une diminution de la douleur, des complications, des séquelles liées à la chirurgie.
  • La seconde approche vise à réduire les effets secondaires fonctionnels induits par la cystectomie : des techniques opératoires sont développées pour préserver les nerfs de l’érection ou pour limiter au maximum l’ablation des organes voisins (prostate, utérus, vagin…). Avant de pouvoir utiliser largement de telles techniques, des études sont nécessaires pour savoir si le taux de récidive et la survie à long terme sont les mêmes que ceux des patients ayant eu une chirurgie complète.

Publié par Fondation ARC pour la Recherche sur le Cancer le 25/02/2010 - 01h00
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