Une méta-analyse portant sur 69 études différentes est arrivée à la conclusion qu'il était significativement plus facile d'arrêter de fumer avec l'aide d'un médicament, d'un substitut nicotinique, ou d'une combinaison de produits.

Médicaments et substituts nicotiniques aident à arrêter de fumer
Les chercheurs canadiens ont étudié les résultats de 69 études et en ont conclu que six des sept traitements étudiés ont été plus efficaces que les placebos pour obtenir une abstinence de six mois. Les substances traitées sont déjà connues : il s'agit des deux médicaments actuellement sur le marché pour le sevrage tabagique, et de quatre substituts nicotiniques, spray nasal, patch, gommes à mâcher et comprimés). Cette étude date de 2008, mais elle a depuis été confirmée par d'autres travaux, qui indiquent notamment que quand les médicaments et les substituts sont remboursés, il est plus facile d'arrêter de fumer.
Pourquoi n'utilisons-nous pas toujours les aides pharmaceutiques?
Ces résultats très positifs pour les substances qui aident à arrêter de fumer devraient être encourageants. Mais pourquoi tous les fumeurs n'en profitent-ils pas encore ? 44% des personnes qui arrêtent de fumer ne souhaitent aucune aide, alors qu'ils n'ont que 3 à 5% de chances de s'arrêter pour de bon ! C'est que le fait d'arrêter seul est encore trop souvent associé à la force de caractère. Y parvenir par ses propres moyens est donc plus valorisant. Sauf que pour sa propre santé et celle de son entourage, la manière dont on aura cessé de fumer n'a aucune importance : seul compte le fait que l'on arrête d'exposer ses poumons (sans parler de son entourage…) à la fumée de cigarettes !
Eisenberg, M. et al., Canadian medical association journal, juillet 2008. BMC Public Health. 2014 May 7;14:433. doi: 10.1186/1471-2458-14-433.