Les antioxydants (vitamines A, E, C, bêta carotène, zinc, sélénium) augmentent de 5% le risque de mortalité. Telle est la conclusion d'une analyse qui vient tout juste d'être publiée. De quoi freiner la vente des compléments alimentaires, lesquels revendiquent depuis longtemps des effets bénéfiques sur la santé, voire préventifs sur les maladies chroniques. Qu'en penser ?

Les antioxydants sont des molécules qui s'attaquent aux radicaux libres, des substances qui, en excès dans l'organisme, favorisent le vieillissement et le développement de certaines maladies, comme les cancers notamment.
En bref, les antioxydants sont censés prévenir le vieillissement et les maladies chroniques.
Et les substances qui possèdent cette propriété antioxydante sont bien connues, il s'agit principalement des vitamines E, C et A, du bêta carotène, mais aussi du zinc et du sélénium.
Avec de telles propriétés, les compléments alimentaires se sont multipliés sur le marché et les adeptes sont nombreux.
Il existe pourtant une ombre à ce tableau. En effet, des études ont déjà suggéré des risques importants, notamment avec la vitamine E à dose quotidienne élevée (400 UI). Mais les autres études sont très nombreuses et souvent contradictoires.
La prise de ses suppléments est-elle vraiment sans danger ?
Afin de répondre à cette question aussi objectivement que possible, une analyse de toutes les publications a été réalisée, soit 47 essais ayant porté sur un total de 180.000 personnes. Il a ainsi été démontré que les suppléments en antioxydants sont associés à une augmentation de 5% de la mortalité.
Les antioxydants augmentent-ils la mortalité ?
De facon plus détaillée, la vitamine A est associée à une hausse de la mortalité de 16%, le bêta carotène à une augmentation de 7% et de 4% pour la vitamine E.
En revanche, la vitamine C et le sélénium semblent dénués de risque.