Plaisir et équilibre, une mission impossible ? Experts en nutrition et consommateurs ne partagent pas le même point de vue. Exemple avec le cas des glaces

Selon une étude de KRC Research conduite en 2004 auprès de 600 diététiciens et nutritionnistes européens, les produits de plaisir comme les glaces ont tout à fait leur place dans le cadre d'une alimentation. D'après ce sondage, 83% des professionnels européens de la nutrition estiment même que ce type d'aliments contribue à aider les consommateurs à maintenir un équilibre alimentaire durable.
Les limites des interdits
Pour la moitié des experts interrogés (51%), les glaces peuvent se retrouver au menu une à deux fois par semaine, sans que cela ne mette réellement en péril l'équilibre alimentaire. Evidemment, tout est question de quantité, mais aussi du type de glaces consommées. Dans l'idéal, mieux vaut privilégier les recettes allégées ou light ou, mieux encore, les sorbets de fruits, qui sont les moins caloriques, car ils n'apportent que du sucre (à l'opposé des crèmes glacées qui combinent crème et sucre).Aujourd'hui, nutritionnistes et psychologues s'accordent sur l'importance, pour un effet positif à long terme, de ne pas interdire, mais plutôt de proposer un éventail de possibilités (en continuant à gérer les quantités) et incluent donc le plaisir au rang des actes de l'équilibre alimentaire. En clair, les petits plaisirs, s'ils sont bien maîtrisés, ne doivent pas nous faire rougir et font plus de bien que de mal à long terme
Une équation impossible pour le consommateur
Paradoxalement, le son de cloche est radicalement différent lorsque l'on interroge le consommateur. En effet, d'après l'enquête du bureau d'études Alter Echo menée, à la demande de Ola, auprès de 1.000 Belges de 20 à 65 ans en janvier 2006, le plaisir est toujours synonyme de ... culpabilité (pour 29% des hommes et 47% des femmes interrogés). Le caractère émotionnel de l'alimentation est bien perçu par le consommateur, mais celui-ci parvient difficilement à associer plaisir et équilibre, en particulier les femmes. Etonnamment, les Belges entrevoient clairement les principes d'une alimentation équilibrée. Une situation qui contraste avec le fait qu'un Belge sur deux est aujourd'hui en surpoids ou obèse ...