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Crise de panique : une hypoxie passagère

Publié par Dr Philippe Presles, adapté par C. De Kock, journaliste santé le 15/11/2005 - 00h00
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La crise de panique est une fausse alarme. Le corps réagit de facon exagérée, comme s'il y avait danger. Cette réaction disproportionnée entraîne de nombreux symptômes à dominantes respiratoires et tensionnelles.

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La panique est une mobilisation du corps pour faire face à un danger. Mais quand elle survient en l'absence de toute agression réelle, on parle de trouble panique. Cette réponse inadaptée provoque une hyperventilation, une accélération de la respiration, et se traduit par de nombreux symptômes :· transpiration,· tremblements ou secousses musculaires,· sensations de "souffle coupé" ou impression d'étouffement,· sensation d'étranglement,· douleur ou malaise thoracique,· palpitations,· nausée ou gêne abdominale,· sensation de vertige, d'instabilité, de tête vide ou impression d'évanouissement,· sentiments d'irréalité, dépersonnalisation,· peur de perdre le contrôle de soi ou de devenir fou,peur de mourir,· sensations d'engourdissement ou de picotements,· frissons ou bouffées de chaleur,· boule dans la gorge, gorge sèche,· douleurs musculaires, jambes molles, · difficulté de concentration, désorientation, confusion…Classiquement, le trouble panique est considéré à partir de trois crises sur une période de trois semaines. Chaque épisode ne dure généralement que quelques minutes, même si, pour la victime, le temps paraît beaucoup plus long, et dans de rares cas une dizaine de minutes. Entre 2 et 5% de la population en sont atteints. Les crises de panique surviennent souvent de facon imprévisible. Elles plongent alors les patients dans la crainte permanente de voir survenir une nouvelle crise. En réponse à cette peur panique, les victimes développent une anxiété intense et des phobies vis-à-vis de lieux ou de situations où se sont déjà produites des crises (supermarché, avion…). Ces personnes adoptent alors un comportement d'évitement. En l'absence de traitement, le trouble panique tend à progresser. Une prise en charge efficace repose sur les thérapies comportementales et cognitives. Au cours de cette thérapie, les patients apprennent à se relaxer et à contrôler leur respiration dès les premiers symptômes annonciateurs de la crise. Au bout de quelques séances, les crises s'espacent et deviennent moins intenses. Puis elles disparaissent. Le cercle vicieux situation anxiogène/crise de panique est rompu grâce au nouveau comportement du patient.

Publié par Dr Philippe Presles, adapté par C. De Kock, journaliste santé le 15/11/2005 - 00h00
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