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Crudivorisme, raw food : peut-on manger cru, tout, et tout le temps ?

Mise à jour par Paule Neyrat, Diététicienne le 18/10/2013 - 10h29
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Tout, tout, tout cru… rien de cuit, est-ce possible ?

Ça l’est depuis longtemps pour les adeptes du crudivorisme, aussi appelé « alimentation vivante » ou de l’instinctothérapie.

Et ça revient à la mode, via la « raw food », l’alimentation crue, brute !

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Le crudivorisme ou l’alimentation vivante, c'est quoi ?

Il s’agit de manger n’importe quel aliment sans le cuire afin qu’il reste vivant car la chaleur de la cuisson tue tout ce qu’il contient de bon : vitamines et surtout enzymes.

Ceux-ci sont le cheval de bataille de l’alimentation vivante.

Cette méthode d’alimentation n’est pas nouvelle : elle fut prônée, au début du 20ème siècle par le Dr. Bïrcher-Benner (l’inventeur du muesli) qui ouvrit, en Suisse, une clinique qui existe toujours. 
Puis, dans les années 50 par Ann Wigmore et Viktoras Kulvinkas, fondateurs aux États-Unis de l’Institut de santé Hippocrate, la première ayant inventé une thérapie à base de jus d’herbes de blé qui l’aurait guérie d’un cancer.

Différents courants assez extrémistes existent dans le crudivorisme :

  • crudivores carnivores (qui mangent beaucoup de viandes (sauf le porc),
  • crudivores végétariens et crudi-végétaliens qui peuvent être granivores (se nourrissant principalement de graines germées),
  • ou frugivores.

L’alimentation vivante permettrait de rester toujours en bonne santé et de déborder en permanence d’énergie.

La raw food

C’est le mouvement alimentaire et culinaire à la mode, dérivé du crudivorisme, lancé par de jeunes chefs d’avant-garde un peu partout dans le monde et suivi par nombre de  « peoples », Gwyneth Paltrow en tête.

Côté alimentation, on se nourrit d’au moins 75 % d’aliments crus, le reste ne devant pas être chauffé à plus de 47,8 °C (température de destruction des enzymes).
On mange essentiellement des légumes et des fruits (nature, en jus, en smoothies, déshydratés, fermentés), des graines (germées ou en poudre), du lait végétal (amande, noisette, etc.), des oléagineux. On assaisonne avec du sel de mer non raffiné, des huiles de première pression à froid.
Le tout devant être bio, ce qui est logique.

Côté cuisine, le mot d’ordre est « Cook it raw », soit cuisiner brut, cru (ou presque cru), rester au plus près de la nature du produit, de son authenticité, de sa saveur originelle.

Mais le souci de ces jeunes chefs (« Cook it raw » est né à Copenhague en 2009 au moment du sommet sur le réchauffement planétaire) est aussi de préserver la planète en dépensant moins d’énergie : avec des cuissons douces, basse température, des marinades (au sel, au citron, au sucre), le séchage au soleil, on accorde ainsi la cuisine et l’écologie.  

Initialement publié par Paule Neyrat, Diététicienne le 21/10/2013 - 14h29 et mis à jour par Paule Neyrat, Diététicienne le 18/10/2013 - 10h29

Howell Edward, «Enzyme Nutrition, the food enzyme concept”, Aver Publishing Group, 1985 Percival M. Nutritional Perls, Vol 35.
Rachman Brad, «Unique features and application of non-animal derived enzymes», Clinical Nutrition Insights, 1997 Vol. 5 n° 10.
Koebnick C, Garcia AL, Dagnelie PC, Strassner C, Lindemans J, Katz N, Leitzmann C, Hoffmann I. 2. Long-term consumption of a raw food diet is associated with favorable serum LDL cholesterol and triglycerides but also with elevated plasma homocysteine and low serum HDL cholesterol in humans. J Nutr. 2005 Oct;135(10):2372-8.

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