PUBLICITÉ

La délicate délivrance du placenta

Mise à jour par Marion Garteiser, journaliste santé le 28/10/2016 - 11h32
-A +A

PUB

S’assurer que la délivrance du placenta se passe bien

Dans cette phase délicate qui est la délivrance, les médecins et les sages-femmes peuvent mettre en œuvre plusieurs méthodes pour que l’expulsion du placenta se passe au mieux.

  • La révision du placenta consiste à vérifier, une fois que le placenta semble être sorti, qu’il n’en reste pas une partie dans l’utérus. Si nécessaire, on pourra alors retirer la partie du placenta qui est restée à l’intérieur, soit à la main ou en procédant à un curetage.
  • L’injection d’ocytocine, une hormone qui augmente les contractions utérines, aidera à expulser le placenta. L’ocytocine peut aussi être utilisée de façon préventive, dès que le bébé est sorti ou quasiment sorti : on parle alors de délivrance dirigée.
  • Un ballon de silicone appelé ballon de Bakri peut être inséré dans l’utérus puis rempli d’eau pour faire pression sur les vaisseaux sanguins et arrêter le saignement.
  • Dans les cas graves, si c’est possible dans l’hôpital où se déroule l’accouchement, un médecin radiologue peut emboliser les vaisseaux qui saignent, c’est-à-dire y injecter une substance qui va les boucher.
  • En dernier recours, une hystérectomie (ablation de l’utérus) peut sauver la mère.

 

Qui est à risque d’hémorragies du post-partum ?

Certains problèmes liés à la délivrance ne sont pas du tout prévisibles. On sait néanmoins que toute cicatrice à l’utérus, suite à une fausse couche, une opération chirurgicale ou une césarienne par exemple, augmente le risque d’anomalie d’implantation. Le placenta pénètre alors plus ou moins profondément dans la paroi de l’utérus, avec le risque de ne pas pouvoir, ou difficilement, se détacher d’une seule pièce.

Mais rappelons que ces cas sont rares. En temps normal, un accouchement entraîne en moyenne la perte de 500 ml de sang. Seules 5% des patientes dépassent ce seuil, et seules quatre patientes sur mille connaîtront une hémorragie majeure. Une femme sur 8700 meurt en couches en Belgique, toutes causes confondues. Les soignants qui accompagnent et aident la mère lors de son accouchement, savent que la délivrance nécessite une surveillance attentive.

Initialement publié par Marion Garteiser, journaliste santé le 28/10/2016 - 11h32 et mis à jour par Marion Garteiser, journaliste santé le 28/10/2016 - 11h32

Pr Frédéric Debiève, obstétricien au service d’obstétrique des Cliniques Saint-Luc à Bruxelles

Notez cet article
Vous devez être connecté à votre compte E-Santé afin de laisser un commentaire
PUBLICITÉ