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Le dépistage génétique du risque de cancer du sein

Publié par Dr Philippe Presles le 20/08/2002 - 00h00
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Le dépistage génétique des femmes à haut risque de faire un cancer du sein est aujourd'hui possible. A qui s'adresse un tel dépistage et comment procéder ? Posons la question au Dr Marc Espié, cancérologue, Maître de conférences des universités - Praticien hospitalier à l'hôpital Saint-Louis (Paris).

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e-sante : Certaines femmes sont porteuses de mutations génétiques augmentant leur risque de faire un cancer du sein (mutation BRCA1 et BRCA2). Chez qui faut-il rechercher ces mutations ?Dr Marc Espié : On doit proposer la recherche d'une mutation génétique chez les patientes qui présentent trois antécédents familiaux de cancers du sein ou de l'ovaire en ligne directe (mère, grands-mères ou tantes, sœurs et filles) ou deux antécédents dont un survenu avant 40 ans et/ou bilatéral (concernant les deux seins). On peut se poser également la question chez les femmes de moins de 35 ans, ce d'autant qu'il existe un historique d'autres cancers et adresser ces patientes à un onco-généticien.

e-sante : Quelle doit être la fréquence de dépistage chez ces femmes ?Dr Marc Espié : On propose d'effectuer un tel dépistage à partir de 35 ans ou 5 ans avant le plus jeune âge de survenue d'un cancer dans la famille. Un examen clinique doit être fait tous les six mois et une mammographie chaque année associée à une échographie. A la moindre anomalie une ponction ou une biopsie est à envisager. Des études sont en cours testant la valeur de l'IRM mammaire de dépistage chez ces patientes.

e-sante : Deux études viennent de conclure que chez ces femmes une opération préventive de leurs deux seins, avec chirurgie reconstructrice, pouvait diminuer par deux le risque de cancer ? Est-ce selon vous une voie d'avenir ?Dr Marc Espié : Des études rétrospectives ont en effet mis en évidence la réduction du risque de survenue de cancer en proposant l'ablation des deux seins. Ce n'est pas pour le moment le consensus en France. Il ne faut pas sous-estimer le traumatisme psychologique que représente cette mutilation pour ces femmes qu'elle soit associée à une reconstruction ou non. Ce geste chirurgical ne doit être envisagé qu'à la demande de la patiente, en prenant le temps de la réflexion et en proposant systématiquement d'en discuter avec une psychologue.Site Fédération Belge contre le Cancer

Publié par Dr Philippe Presles le 20/08/2002 - 00h00
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