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Dépression : les psychothérapies

Publié par Isabelle Eustache le 24/06/2003 - 00h00
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La dépression n'est pas qu'une affaire de médicaments. A eux seuls, les antidépresseurs n'en viendront pas à bout car ils traitent les symptômes, pas la maladie. La souffrance psychique qu'endurent les patients nécessite une écoute. Le point sur les différentes psychothérapies.

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Le soutien psychologique permet de mieux connaître sa maladie, de prévenir une rechute et de savoir demander de l'aide si nécessaire. Il permet d'apprendre à ces patients, souvent fragiles, à mieux vivre leurs émotions et les tensions de la vie quotidienne. Il existe trois types de psychothérapies capables d'aider un dépressif :

  • les thérapies cognitivo-comportementales ;
  • les psychothérapies interpersonnelles ;
  • les thérapies psychodynamiques, comme la psychanalyse ou les thérapies d'inspiration psychanalytique.Elles ne s'opposent pas. Au contraire, on assiste peu à peu à une interpénétration de ces trois méthodes, qui s'adaptent et empruntent les unes aux autresOn différencie cependant les thérapies brèves structurées, que sont les thérapies cognitivo-comportementales et interpersonnelles, des thérapies psychodynamiques.
  • Les premières sont centrées sur le moment présent. Elles visent à aider le patient à développer ses compétences afin de gérer ses difficultés actuelles. Le thérapeute, ici directif, informe en détail sur la maladie, la thérapie, les objectifs et la durée de la prise en charge. L'objectif est d'entraîner une modification des symptômes et des conduites.
évenir une rechute et de savoir demander de l'aide si nécessaire. Il permet d'apprendre à ces patients, souvent fragiles, à mieux vivre leurs émotions et les tensions de la vie quotidienne. Il existe trois types de psychothérapies capables d'aider un dépressif :

Les thérapies cognitivo-comportementales

Elles interviennent sur les pensées négatives et les distorsions cognitives. Pratiquement, elles démontent les trop grandes exigences du déprimé vis-à-vis de lui-même, lui permettent de ne plus évaluer le réel en ne voyant que le pire et l'amènent à juguler ses idées négatives automatiques. En effet, ce mécanisme de pensée fausse l'intégration de la réalité en ne retenant que le côté négatif. Le dépressif traite mal l'information et se maltraite ainsi. Le premier objectif du thérapeute sera de lui en faire prendre conscience. Viendra ensuite un temps d'auto-observation, puis de critique et enfin celui de développer des pensées alternatives. Cette gymnastique intellectuelle amène le patient à réfléchir systématiquement à des hypothèses inverses de celles, négatives, qui lui viennent automatiquement à l'esprit. La dernière étape sera celle de la mise en pratique dans la réalité.

Les psychothérapies interpersonnelles

Elles prônent le rôle fondamental d'une intégration harmonieuse de l'individu dans son environnement. Partant de l'idée qu'un dysfonctionnement des liens interpersonnels serait à l'origine de la dépression et l'entretiendrait, cette psychothérapie vise à développer les capacités relationnelles du patient pour améliorer les troubles dépressifs. Peu capable d'interactions positives avec son entourage, le dépressif vit isolé. Le thérapeute devra lui apprendre à améliorer de facon globale ses compétences relationnelles, à développer une meilleure identification des sources d'insatisfaction au niveau relationnel et à modifier ses schémas comportementaux automatiques vis-à-vis des problèmes de situation. Le patient devra pour cela s'observer finement et analyser les situations en réel, apprendre à résoudre les problèmes sans surcharge affective et s'entraîner à la communication (jeux de rôle).

Publié par Isabelle Eustache le 24/06/2003 - 00h00 Dr Dominique Barbier, La dépression, Ed. Odile Jacob, prix : 16,80 euros.
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