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C’est la nouvelle de la semaine qui met de mauvaise humeur : le tabac frappe plus durement encore les personnes les moins favorisées.

Les riches fument moins
Les chiffres sont clairs quand on compare les deux extrémités de la population. Chez les plus pauvres, 36% sont fumeurs... Chez les riches, cette proportion tombe à 18%.
Les chiffres viennent de la Fondation contre le cancer qui précise que cette inégalité se construit au fil du temps. Dans les collèges déjà, les élèves de l’enseignement professionnel fument sept fois plus que ceux du général !
Il y a là un paradoxe – le tabac coûte cher, et de plus en plus cher, il est donc étonnant que ce soient les plus pauvres qui en consomment le plus. Pour la Fondation contre le Cancer, les personnes défavorisées, face à l’augmentation des prix, n’ont pas renoncé au tabac mais sont simplement passées au tabac à rouler qui est resté plus abordable.
Et c’est là le problème : le gouvernement semble hésiter à augmenter le prix du tabac à rouler. Par rapport à la France, le tabac à rouler est moitié moins cher chez nous !
Augmenter le prix pour aider les moins riches ?
Selon la Fondation, l’augmentation de prix est pourtant la seule méthode qui a de bons résultats dans la lutte contre le tabagisme chez les personnes les moins riches. Celles-ci sont en effet moins touchées par les campagnes de prévention.
Mieux vaut être riche et bien portant...
Que pauvre et malade, tout le monde sait ça. Mais ce dicton prend encore une autre saveur quand le fait même d’être riche aide à éviter un facteur de risque bien connu de très nombreuses maladies !
La pilule est amère bien sûr, parce que l’injustice est double. La dépendance au tabac est plus difficile à combattre chez les plus pauvres, entre autres parce que certaines solutions (comme les thérapies ou les cigarettes électroniques) coûtent cher. Les revenus les plus faibles doivent donc, en plus, faire une place au tabac. Et la santé des moins favorisés trinque, encore une fois.