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Douleur au travail : parlons-en !

Publié par Claudine De Kock, journaliste santé le 11/11/2003 - 00h00
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Crainte ou tabou, la douleur au travail est rarement abordée ouvertement. C'est pourtant un phénomène qui touche une grande partie de la population active.

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Constat inquiétant

35% des personnes actives ont souffert ces 12 derniers mois de douleurs liées au travail. Près de 39% de celles-ci déclarent souffrir chaque jour de douleur sur leur lieu de travail, 20% une fois par semaine et 20% une fois par mois au moins.Ces chiffres sont révélateurs d'un véritable malaise au sein de la population active, en partie dû au manque de communication intra- et extra-entreprise. Cette douleur est souvent considérée comme une marque de faiblesse. Les travailleurs hésitent donc à en parler au médecin du travail ! Les symptômes sont divers et variés, ils dépendent du type de travail, du sexe et des conditions de travail. La partie du corps la plus touchée est sans surprise le dos, un mal qui touche près d'1 travailleur sur 2 qui se plaint de douleur. Suivent ensuite les membres supérieurs, la tête et les membres inférieurs pour 15% de la population active. Constat inquiétant : 7% des travailleurs se sentent inaptes à poursuive correctement leur travail dès les premiers signes de douleur.

Prise en charge ?

Pour combattre la douleur au travail mais surtout favoriser la communication, le Pain Advisory Board, groupe de travail sur la prise en charge de la douleur, a décidé de lancer une journée nationale qui a eu lieu au mois d'octobre durant la semaine européenne de la douleur. Elle visait à encourager le dialogue et la réflexion auprès des professionnels mais également auprès de la population active la plus touchée. L'enquête du Pain Advisory Board a encore révélé que la prise en charge par l'entreprise ne satisfait pas ses employés. En effet, seulement 15% des personnes jugent leur problème pris au sérieux tandis que 27% ne se sentent pas écoutées voire ignorées.

Publié par Claudine De Kock, journaliste santé le 11/11/2003 - 00h00 Le Généraliste, n° 663, 22/10/03.
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