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Les effets secondaires de la chimiothérapie

Mise à jour le 15/03/2010 - 01h00
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Chimiothérapie : la toxicité digestive

Les nausées et vomissements : les nausées et vomissements induits par certains cytotoxiques apparaissent généralement dès la première administration. Ils surviennent dès la fin de la perfusion de la chimiothérapie et peuvent se prolonger sur les 4 ou 5 jours suivants. Aujourd’hui, des traitements dits antiémétiques peuvent prévenir ces manifestations. Ils sont administrés en prévention, avant même la première admi­nistration, par voie injectable, afin de limiter au maximum l’intensité de ces manifestations. Des traitements oraux sont également proposés pour prévenir les vomis­sements retardés. Trois catégories de médicaments sont aujourd’hui disponibles, dans l’ordre d’efficacité croissant :

  • niveau 1 : antihistaminiques,
  • niveau 2 : corticoïdes ou antiémétiques de type neuroleptique,
  • niveau 3 : sétrons ou antagonistes des récepteurs de la sérotonine.

L’atteinte des muqueuses (mucite, stomatite…) : il s’agit d’une sécheresse, voire une ulcération des muqueuses de la bouche (joue, palais, langue…) liée à certains cytotoxiques (cyclophosphamide, docétaxel, fluorouracile…). Des mesures préventives peuvent limiter la survenue de ces atteintes : une hygiène buccale régulière est primordiale, notamment en utilisant une brosse à dents ultra-souple et en pratiquant des bains de bouche d’antiseptiques ou de bicarbonate de sodium. Par ailleurs, il faut limiter au maximum l’installation de la sécheresse buccale en buvant régulièrement de l’eau, en suçant ou mastiquant des gommes à mâcher, de l’eau gélifiée, des glaçons, en appliquant des compresses humides sur les lèvres ou de l’eau en brumisation… Certains patients sous chimiothérapie ressentent un goût métallique dans la bouche. Des pastilles mentholées atténuent ce goût désagréable.

Les diarrhées : certains cytotoxiques comme l'irinotécan, le fluorouracile, et la capécitabine font partie des anti­cancéreux pouvant entraîner des diarrhées. L'administration d’un ralentisseur de transit (lopéramide) s'impose donc après chaque selle liquide. Une bonne réhydratation est primordiale.

La constipation : elle peut être assez sévère, notamment sous traitement par vinblastine et vinorelbine, et être amplifiée par l’utilisation d’antalgiques dérivés de la morphine. Le traitement par laxatifs est prescrit, en association à des règles hygiéno-diététiques simples associant une bonne hydratation (au moins 1,5 litres d’eau par jour) et un apport en fibres suffisant (fruits, légumes, céréales complètes).

Chimiothérapie : la toxicité rénale ou vésicale

La structure et/ou la fonction des reins et de la vessie peuvent être altérées par des médicaments comme le cisplatine ou le cyclophosphamide. Une surveillance étroite de la fonction rénale est en particulier nécessaire. Elle passe notamment par la surveillance de l’acidité urinaire (pH), de la quantité d’urine produite en 24 heures (diurèse), et la surveillance de paramètres sanguins (créatinémie) ou cliniques (œdèmes) qui reflète le bon fonctionnement rénal.

Durant toute la période de traitement, l’hydratation du patient doit être suffisante et un traitement diurétique pourra être instauré si nécessaire.

Initialement publié le 01/09/2005 - 02h00 et mis à jour le 15/03/2010 - 01h00
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