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En pratique : l’opération d’un grain de beauté

Mise à jour par Julie Luong, journaliste santé le 21/11/2016 - 13h42
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La cicatrisation après l’opération

Après l’opération d’un nævus, la cicatrice est d’abord rosée ou rouge, sensible et parfois dure : elle s’éclaircit et s’assouplit progressivement au bout de quelques semaines. Plusieurs mois sont cependant nécessaires pour qu’elle aboutisse à son aspect définitif. Plus la personne est jeune, plus la cicatrice risque d’être visible. Chez les personnes âgées, la cicatrisation est en revanche très rapide et laisse peu de traces. De même, certaines zones du corps comme l’abdomen ou les avant-bras cicatrisent plus facilement que le dos, le torse et les épaules.

Le risque principal est l’apparition, à la place du grain de beauté, d’une cicatrice chéloïde, c’est-à-dire une cicatrice inflammatoire, dure et boursouflée. Ce phénomène est causé par une surproduction de collagène lors de la réparation du tissu conjonctif, avec un développement excessif des cellules du derme : une forme de « super-cicatrisation » inesthétique, parfois douloureuse et/ou cause de démangeaisons que l’on observe plus fréquemment chez les personnes d’origine asiatique ou à peau noire et dans certaines localisations comme la zone du sternum (devant et au milieu du thorax).

Favoriser une cicatrisation optimale

Après l’intervention, une crème cicatrisante peut être appliquée sur la lésion. Dans certains cas, il est aussi conseillé de placer un pansement siliconé auto-adhésif qui permet d’assouplir et d’aplanir la cicatrisation mais aussi de prévenir la formation de chéloïde. Ce traitement est cependant relativement coûteux et doit être suivi pendant plusieurs mois pour être efficace. Dans tous les cas, lors d’une exposition au soleil, la cicatrice doit être protégée au moyen d’un écran total en stick : rouge, elle risque en effet de se pigmenter sous l’effet des UV, un phénomène qui n’est réversible qu’après plusieurs années. « Pour autant, je ne conseille pas d’attendre la fin de l’été pour réaliser une exérèse. Quand il y a une suspicion de mélanome, trois mois peuvent faire la différence », précise encore le Dr Isabelle Tromme.

Initialement publié par Julie Luong, journaliste santé le 21/11/2016 - 13h42 et mis à jour par Julie Luong, journaliste santé le 21/11/2016 - 13h42
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