Pendant des années, les spécialistes en physiologie de l'effort se sont penchés sur le contenu des entraînements. De facon générale, on prêtait assez peu d'importance à ce qui se passait entre les séances. Aujourd'hui, c'est différent.

Des méthodes de récupération parfois intriguantes
On sait en effet aujourd'hui que la qualité de récupération compte presque autant que l'effort proprement dit. C'est pourquoi toutes sortes de méthodes ont été développées pour l'améliorer. On appelle cela l'entraînement invisible. Ainsi, lors de la dernière Coupe du Monde de rugby en 2007, les chercheurs de l'Université de Saint-Etienne ont eu l'occasion de découvrir le programme suivi par l'équipe écossaise à l'issue de chaque rencontre. Cela commencait par un bain glacé (5 minutes), suivi d'une douche chaude pour revenir à bonne température (durée libre). Ensuite, on enchaînait avec une séance de plateforme vibrante (5 minutes). Puis les joueurs se placaient en position de relaxation la tête en bas (5 minutes) avant de passer 10 minutes sur le vélo. Enfin, chacun devait enfiler ses bas de contention pour rentrer à l'hôtel.
Efficacité en question
Il est vrai que tout cela n'a pas empêché les Ecossais de se faire manger par les Pumas argentins
Mais ces habitudes sont tout de même intéressantes, surtout si on les compare avec celles qui ont cours dans d'autres sports. En football, par exemple, la cryothérapie est moins en vogue. Il est rare que les joueurs terminent leur match dans la poubelle à glacons. En revanche, on continue d'organiser des sorties dites de récupération active ou de décrassage qui consistent à aller trottiner, peu après le match, durant 5 à 15 minutes à une intensité d'effort allant de 40 à 60% de la VO2 max. Ce petit footing est censé aider l'organisme à se débarrasser des toxines de l'effort. Tout cela pour des résultats mesurés en laboratoire moins qu'évidents! Autre particularité, les footballeurs se font souvent masser les lendemains de match alors que, pour un cycliste, il faut impérativement que cela se fasse le soir même de l'épreuve. En réalité, on trouve un grand nombre d'influences d'ordre culturel dans les différents modes de récupération.