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Gène Apobec3 : Un espoir de vaccin contre le sida ?

Mise à jour par Marion Garteiser, journaliste santé le 13/12/2013 - 12h03
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Même si les recherches sur un vaccin contre le SIDA restent frustrantes, le gène Apobec-3 est une des plus belles promesses contre le VIH.

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A quand un vaccin contre le SIDA ?

Depuis son identification dans les années 80, le VIH (virus d'immunodéficience humaine) ou virus du SIDA a pu être dépisté, traité, mais jamais encore guéri ou prévenu par d'autres moyens que le préservatif. Or, de par le monde, les chercheurs planchent sans relâche sur la mise au point d'un vaccin.

Un virus difficile à cerner
Le VIH présente cette particularité d'être un rétrovirus, soit un virus capable de transformer son matériel génétique (ARN) en matériel génétique de la cellule qui l'accueille (ADN) afin de se multiplier. Il avait déjà été observé que le gène Apobec-3 permettait de perturber le trafic intracellulaire du VIH, l'empêchant ainsi de mener à bien ce processus. Or le gène Apobec-3 aurait dans sa dépendance le gène Rfv3, connu des chercheurs pour permettre aux souris infectées par Friend, rétrovirus "équivalent" au VIH dans ce modèle animal, de produire des anticorps leur permettant de se défendre contre la maladie.

Gène Apobec-3 : un espoir prudent contre le SIDA

Il semblerait donc que le gène Apobec-3, par l'intermédiaire du gène Rfv3, ait un effet protecteur contre le virus du SIDA, entraînant à la fois une perturbation du processus rétroviral et une production d'anticorps dirigés contre le VIH. Un résultat encourageant a aussi été obtenu chez des primates.
Néanmoins, si l'espoir est permis, le vaccin n'est pas encore annoncé pour demain.
En effet, la réaction à Apobec-3 ne sera pas nécessairement la même chez l'homme. Et la plupart des chercheurs affirment aujourd'hui que, dans le meilleur des cas, l'utilisation d'un vaccin à large échelle n'aura pas lieu avant 10 à 15 ans.

SIDA, une maladie chronique ?
Aujourd'hui, grâce à la trithérapie (association de 3 molécules différentes), la maladie peut être contrôlée chez la plupart des patients. De maladie mortelle, le SIDA est devenu maladie chronique : même si le traitement est à prendre "ad vitam", il est possible pour une personne séropositive de mener une vie "normale". Malheureusement, une majorité de malades n'a toujours pas accès aux soins. Au niveau mondial, seul 20% des personnes porteuses du virus bénéficie d'un traitement, l'Afrique étant le continent le plus laissé pour compte. Et les différentes campagnes de prévention ne parviennent pas à faire diminuer le taux de contaminations dans nos pays : au contraire, il ne cesse d'augmenter.…

Initialement publié par Julie Luong, journaliste santé le 02/03/2009 - 00h00 et mis à jour par Marion Garteiser, journaliste santé le 13/12/2013 - 12h03

Sakuma, R. et al., Gene Ther. 2007 Jan;14(2):185-9. Epub 2006 Aug 31.

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