Une nouvelle technique de greffe de moelle, mise au point en Belgique, devrait permettre de sauver plus de patients cancéreux…

Les effets secondaires des traitements anti-cancéreux sont nombreux. Parmi le plus grave, la diminution des cellules sanguines, globules blancs et/ou globules rouges, n'est pas le moindre. Afin de rétablir un équilibre, il est parfois nécessaire de recourir à la greffe de moelle osseuse. Pour ce faire, le donneur et le receveur devaient, jusqu'à présent, présenter des caractéristiques identiques. Le cas de figure idéal est, bien entendu, celui où le donneur et le receveur sont jumeaux, ce qui n'est pas fréquent…
50% identique mais compatibles
Or, à l'Institut Jules Bordet (Bruxelles), une technique a été mise au point permettant de greffer des cellules de moelle osseuse d'un donneur différent par rapport au receveur, comme le seraient une mère et son fils, par exemple. Selon les spécialistes, cette technique qui vient d'être éprouvée sur un dixième patient, permettrait de sauver au moins 20 personnes par an en Belgique.La technique consiste, en quelques sortes, à laver le greffon de toutes les cellules qui pourraient entraîner le rejet de la greffe. Par ailleurs, le même institut a développé une technique permettant d'accroître le nombre de globules blancs nous protégeant contre les infections, mais sans que ceux-ci n'attaquent la greffe. Le fait d'augmenter la population de globules blancs, protège mieux le patient sans, pour autant, entraîner plus de rejets. Les spécialistes espèrent faire connaître leur technique afin que les patients puissent leur être référés plus tôt.