Des essais sur le rat montrent qu'il est maintenant possible de greffer des organes ayant été congelés. L'application de cette technique à l'homme pourrait permettre de développer encore les transplantations d'organes.

Les transplantations d'organes ne peuvent être encore effectuées que trop rarement. D'une part, ce sont des opérations délicates qui demandent une technologie chirurgicale avancée et, d'autre part, les donneurs sont peu nombreux et la durée de vie des organes après prélèvement est très courte. Il ne doit pas s'écouler plus de deux heures entre le prélèvement sur le donneur et la greffe sur le receveur. Une vraie course contre la montre !Mais ces difficultés pourraient être réduites grâce la mise au point d'une nouvelle technologie.
Chez le rat, pour l'instant...
Des essais de greffe utilisant des organes congelés, se sont montrés concluants sur le rat. Un spécialiste et son équipe ont en effet réussi à greffer les ovaires, les trompes et la partie haute de l'utérus d'un seul tenant chez des rates. Le fait innovant de ces travaux n'est pas tant que les greffes aient été couronnées de succès, mais qu'elles l'aient été alors que les organes avaient été au préalable congelés dans de l'azote liquide. Habituellement, le processus de congélation/décongélation inflige des dommages irréparables au greffon, qui a alors peu de chance de survivre chez le receveur.Ces résultats ouvrent donc des perspectives de recherche importantes pour les greffes d'organes chez l'homme. Mais il est clair qu'avant tout, il est toujours nécessaire d'obtenir des organes provenant de donneurs. Or, c'est surtout là où le bât blesse !