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Hépatite C : Dépister et aider les victimes

Publié par Pierre Dewaele, journaliste médical et scientifique le 29/04/2002 - 00h00
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Depuis 1989, un test permettant de dépister l'hépatite C est disponible. Si la proposition du Sénateur Dallemagne est acceptée, un fond d'aide devrait permettre de venir en aide aux victimes.

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Depuis quelques mois, l'hépatite C est devenue le sujet à la mode. Contrairement à l'hépatite B, l'hépatite C (qu'on appelait avant non-A-non-B) se transmet par le sang et pas par voie sexuelle.Ceci signifie que les personnes présentant la maladie ont été fréquemment contaminées soit dans le contexte de leur travail (dentiste, chirurgiens, infirmières,...), soit parce qu'ils ont recu une transfusion sanguine.

Maladie grave

Or, le test permettant de déceler la présence d'une contamination par le virus n'est disponible que depuis 1989. Nos autorités sanitaires ont mis une certaine lenteur à instaurer le test obligatoire. En conséquence, un certain nombre de personnes ont contracté la maladie. Et certains ignorent même en ce moment qu'ils l'ont. En effet, s'il est impossible de dire combien de personnes sont infectées aujourd'hui en Belgique (on parle de 1 % de la population générale), il est probable que les porteurs, qui s'ignorent, sont entre 50 et 70 % des gens qui ont été infectés. Pourquoi ? Les raisons sont multiples.Tout d'abord, l'hépatite C peut rester à l'état latent pendant de très nombreuses années. On ne développe aucun symptôme. Certaines personnes n'en développeront d'ailleurs jamais. Cependant, l'infection devient chronique pour 80 % des malades nouvellement contaminés. Et 10 à 20 % d'entre eux développeront une cirrhose chronique ; dans 1 à 5 % des cas, ceci évoluera vers un cancer du foie. La maladie est donc grave !

Responsabilité

La Belgique se serait-elle rendue coupable d'avoir transfusé du sang contaminé ? La question mérite d'être posée. Le Sénateur Dallemagne (PSC) a proposé d'organiser un fond d'aide et d'indemnisation aux victimes ayant contracté la maladie entre 1989 et 1990 mais aussi pour toutes les personnes malades et contaminées avant la mise au point du test. L'idée est de s'inscrire dans un programme de lutte contre l'hépatite C au niveau européen en favorisant la prévention, la détection des porteurs et leur prise en charge.

Publié par Pierre Dewaele, journaliste médical et scientifique le 29/04/2002 - 00h00 Auteur : Pierre Dewaele
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