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Herpès labial et génital : vrai/faux sur 10 idées reçues

Mise à jour par Isabelle Eustache, journaliste Santé le 09/05/2014 - 14h04
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En Belgique, plusieurs milliers de personnes sont porteuses du virus de l'herpès à des degrés divers et dans des localisations variées.

L'herpès labial ou " bouton de fièvre " est le plus courant.

Quant à l'herpès génital, qui touche les parties sexuelles et avoisinantes, il concernerait plus de 2 millions de personnes dont la plupart ignore leur affection.

Il est important de faire le point sur vos connaissances et vos idées reçues en matière d'herpès !

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Idée reçue N°1

Il vaut mieux consulter en dehors des poussées d'herpès.

  • C'est faux ! En dehors des poussées, il est plus difficile de faire le diagnostic et l'herpès génital peut être confondu avec d'autres maladies touchant les organes sexuels (mycoses, infections urinaires, autres infections sexuellement transmissibles...) car les symptômes sont proches. 

Idée reçue N°2

Le stress est un facteur déclenchant des poussées d'herpès.

  • C'est vrai ! Le stress ou une vive émotion favorise la réapparition du virus. La fièvre, la fatigue, le décalage horaire, la prise d'alcool et les règles font également partie des facteurs favorisant les poussées. 

Idée reçue N°3

En cas de bouton de fièvre, l'exposition au soleil favorise sa cicatrisation.

  • C'est faux ! En cas d'herpès au visage, il faut éviter les fortes expositions au soleil ou les températures extrêmes et utiliser un écran total. 

Idée reçue N°4

L'herpès oculaire peut rendre aveugle.

  • C'est vrai ! L'herpès oculaire représente la première cause de cécité d'origine infectieuse dans les pays industrialisés. En France, on dénombre chaque année plus de 60.000 cas. 

Idée reçue N°5

Le plus souvent, l'herpès oculaire est dû à une auto-contamination.

  • C'est vrai ! La plupart du temps, les yeux sont infectés par auto-contamination par l'intermédiaire des doigts, par exemple en se frottant l'œil, juste après avoir touché son bouton de fièvre. 

Idée reçue N°6

Le bouton de fièvre ne peut pas se transmettre aux parties génitales.

  • C'est faux ! En cas de bouton de fièvre, un rapport sexuel mettant en contact la bouche avec le sexe peut être à l'origine d'une transmission du virus présent sur les lèvres aux parties sexuelles du partenaire. C'est le cas de 10 à 30 % des herpès génitaux. 

Idées reçue N°7

En dehors des poussées, on peut se passer du préservatif.

  • C'est faux ! Il faut toujours utiliser un préservatif, même en dehors des poussées, car il peut y avoir des risques de contamination, même sans symptôme. Il faut aussi savoir que certaines personnes peuvent avoir été en contact avec le virus et ne jamais développer de signe visible d'herpès. Malgré cette absence de symptôme, la contagiosité demeure possible. Ces personnes sont donc porteuses du virus sans le savoir. Raison de plus pour toujours utiliser un préservatif, lequel protège de toutes les autres infections sexuellement transmissibles. 

Idée reçue N°8

Une poussée d'herpès est précédée de signes annonciateurs.

  • C'est vrai ! Dans les heures à quelques jours qui précèdent la poussée, on ressent des picotements, des démangeaisons, des brûlures... au niveau des zones infectées. C'est ensuite que la poussée se manifeste, provoquant une rougeur, suivie de petites cloques, puis de croûtes. La cicatrisation intervient au bout d'une dizaine de jours. Apprendre à reconnaître les signes annonciateurs permet de débuter rapidement un traitement, condition efficace pour réduire la durée et l'intensité de la poussée. Il faut également savoir que la contagiosité débute dès les premiers signes annonciateurs et culmine durant la poussée. Toutefois attention, si le risque de contagion est le plus important pendant les poussées, il existe aussi dans de moindre proportion en dehors des poussées, alors qu'aucun symptôme n'est apparent ! 

Idée reçue N°9

Douleur, rougeur des yeux, sensation d'irritation et larmoiement sont les symptômes d'un herpès oculaire.

  • C'est vrai !

 

Idée reçue N°10

Chez la femme, l'herpès génital apparaît au niveau de la vulve sous la forme de petites cloques groupées en " bouquet ".

  • C'est vrai ! Plus rarement, chez certaines femmes, il peut aussi se manifester dans le vagin ou sur le col de l'utérus, rendant le diagnostic difficile. Chez l'homme, les zones touchées sont généralement le pénis et le prépuce, plus rarement la petite région cutanée située entre les deux, et parfois aussi les testicules.

 

Initialement publié par Isabelle Eustache, journaliste Santé le 24/09/2004 - 00h00 et mis à jour par Isabelle Eustache, journaliste Santé le 09/05/2014 - 14h04

Collège national des enseignants de dermatologie.

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