PUBLICITÉ

Hôtesses de l'air : stress et harcèlement à la clé !

Mise à jour par Marion Garteiser, journaliste santé le 16/10/2014 - 16h06
-A +A

S'il existe une profession qui fait fantasmer, c'est bien celle d'hôtesse de l'air !
Pourtant, le métier d'hôtesse de l'air est souvent stressant, fatigant et perturbant.

Harcèlement, pression, difficultés pour gérer la vie personnelle et familiale avec des horaires inhabituels entraînent des conséquences sérieuses sur la santé mentale des hôtesses de l'air.

PUB

Hôtesse de l'air : un risque accru de suicide

Tirée à quatre épingles, souriante, avenante, … Arrêtons les clichés ! L'hôtesse de l'air n'est pas une potiche !

Elle est avant tout la garante de la sécurité à bord de l'avion avant et pendant le vol. Elle doit savoir résister au stress, aux décalages horaires, s'occuper des passagers. Toujours entre deux vols, il n'est pas aisé pour elle de concilier vie familiale et professionnelle.

Une étude incluant 1.995 hôtesses de l'air de la compagnie Al Italia, a révélé un risque accru de suicide chez cette catégorie de personnel de bord. Chacune a rempli un questionnaire portant sur différents points dont la satisfaction au travail, le harcèlement sexuel sur le lieu de travail (par un supérieur, un collègue ou un passager). Il leur était également demandé d'indiquer leur état civil et la facon dont elles percoivent leur état de santé.

Conflit entre vie privée et vie professionnelle

Les hôtesses de l'air ont rapporté une détresse psychologique, source de stress et de dépression, que les scientifiques ont estimée trois fois plus grande que celle de leurs collègues masculins.

En cause : leur très faible satisfaction au travail, les tensions fréquentes à propos des enfants, les conflits d'intérêt entre la famille et les exigences au niveau du travail. Beaucoup d'hôtesses ont décrit leur profession comme écrasante et déstabilisante.

Résultat : 47% ont jugé leur état de santé mauvais ou moyen, 17% ont déclaré ressentir une détresse psychologique, 10% n'avaient aucune forme de soutien social, 39% avaient souffert de grave dépression, 14% avaient des pensées suicidaires et 3% ont reconnu avoir fait une tentative de suicide.

Initialement publié par C. De Kock, journaliste santé le 31/01/2006 - 00h00 et mis à jour par Marion Garteiser, journaliste santé le 16/10/2014 - 16h06

Ballard T. Occupational and Environmental Medicine january 2006; vol 63: pp 33-38.

Notez cet article
Vous devez être connecté à votre compte E-Santé afin de laisser un commentaire
MOJITO

Je pensais que j aurais étais plus forte que les autres , j'ai tout essayé, hôtesse de l'air, au sol ...cela ne s'arrange pas , Déni de la compagnie , les encadrements, les supérieurs hiérarchiques, qui ne pensent qu'à leur nombril au fond du bureau, des cadres qui n'ont aucun lien avec le transport aérien, le CAC 40 , au boulot à 10h du matin samedi, dimanche , vie bien réglée...J'ai enterrée des collègues de travail sur le Rio, le Concorde, les attentats etc.....la démocratisation du transport aérien, les règles de sécurité , on s'en fout pourvu que cela rapporte....Oui, je revois 30 après les flashs, des situations difficiles....maintenant je suis fatiguée, usée, Paraitre est le maitre mot de la direction , se taire , ne rien faire , mal aux ventre à 05H du matin , boule dans la gorge, affrontée la hyérarchie, après les passagers....je n'ai plus la force....les anti dépresseurs les somnifères, vomir dans les WC, en cachette...se faire traiter de tous les noms , la vulgarité, les drh qui pensent à leurs carrières, les autres....qui se croient plus forts que vous !! Oui , je suis épuisée.....30 ans d'entreprise....Pas même un merci !!! critiquée, harcelée.....je suis à bout ....

PUBLICITÉ