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Incontinence : aussi chez les hommes

Publié par Pierre Dewaele, journaliste médical et scientifique le 01/04/2002 - 00h00
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Les semaines précédentes, nous avons abordé les problèmes d'incontinence qui se rencontrent essentiellement chez les femmes, il ne faudrait pas non plus oublier que cette incapacité est aussi présente chez les hommes. Le sujet semble encore plus tabou chez ces derniers que dans la gent féminine et, pourtant, les causes sont souvent nettement plus sérieuses.

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Classiquement, chez l'homme, les difficultés urinaires se présentent comme des besoins urgents et très fréquents d'uriner. Cela les oblige à se lever plusieurs fois par nuit et, parfois, de subir des pertes involontaires. L'impact social est au moins aussi important que chez la femme. Malheureusement, le tabou est encore plus puissant que chez elle et ils ont moins souvent l'occasion d'en parler puisque globalement ils consultent moins que les femmes.

D'abord consulter

Pourtant, les pertes involontaires d'urine peuvent être le signe d'une maladie sous-jacente plus grave et différents facteurs peuvent perturber la miction.A partir de 60 ans environ, la prostate grossit pour des raisons qui restent encore assez obscures : cela s'appelle l'hypertrophie (bénigne) de la prostate. La prostate est cet organe, une glande, qui se trouve juste en dessous de la vessie et qui entoure l'uretère, le conduit par lequel l'urine s'évacue vers l'extérieur. En grossissant, la prostate peut entraîner un rétrécissement de ce conduit et comprime la partie basse de la vessie. Ceci constitue un obstacle pour l'écoulement naturel de l'urine et, dans le même temps, peut irriter la vessie ce qui provoque des envies plus fréquentes d'uriner. Il s'agit là de la cause la plus fréquente des difficultés mictionnelles chez l'homme.Certains médicaments peuvent aussi interférer avec le bon fonctionnement des sphincters.Par ailleurs, des troubles neurologiques viennent parfois aussi perturber le contrôle des sphincters tout comme les séquelles d'une intervention.Enfin, une augmentation des besoins urinaires peut être le signe d'un diabète.

Traiter les causes

Dans tous les cas, il sera nécessaire de consulter d'abord votre médecin traitant puis un spécialiste, le cas échéant. Ceux-ci rechercheront l'origine du trouble et proposeront un traitement. Dans le cas de l'hypertrophie de la prostate, des médicaments permettent de réduire l'incidence de la maladie mais on pourra aussi proposer une intervention chirurgicale pour lever le blocage. De préférence, le traitement sera causal. Réduire la prise de certains médicaments ou modifier un traitement peut s'avérer utile si un médecin a pu l'identifier comme une cause probable de l'incontinence. Malheureusement, ce n'est pas toujours possible. Comme pour les femmes, des exercices de kinésithérapie peuvent aider à mieux contrôler ses sphincters. Si aucun résultat n'est obtenu, il existe des matériaux discrets permettant d'absorber ces pertes. Pour les pertes d'urine modérées, il existe des petits sachets à fixer au pénis. Dans le cas de pertes plus sévères, des gaines glissées sur le pénis et laissant s'écouler l'urine dans une poche fixée sur la jambe peuvent être proposées. Cependant, il ne faut recourir à ces méthodes qu'une fois la maladie identifiée par un médecin et en l'attente d'un traitement ou si ce dernier a échoué.

Publié par Pierre Dewaele, journaliste médical et scientifique le 01/04/2002 - 00h00 U-control : http://www.sosincontinence.org
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