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Incontinence urinaire : et si c’était les médicaments ?

Mise à jour par Marion Garteiser, journaliste santé le 07/12/2015 - 16h46
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Certains médicaments augmentent le risque d’incontinence urinaire. Si vous constatez que vous avez du mal à retenir vos urines après avoir débuté un nouveau traitement, consultez votre médecin !

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Quels sont les médicaments qui peuvent entraîner une incontinence urinaire ?

De nombreuses molécules peuvent déclencher ou aggraver une incontinence urinaire. Plusieurs mécanismes sont possibles. Certains médicaments vont augmenter le volume des urines, comme les diurétiques, d’autres nuisent au bon fonctionnement de la vessie. D’autres encore font dormir ou rendent confus, ce qui n’aide pas à maîtriser ses urines. Il y a encore d’autres mécanismes, plus complexes.

Citons notamment, parmi les médicaments qui peuvent encourager une incontinence urinaire :

  • Des psychotropes (somnifères, anxiolytiques, opiacés…)
  • Des antihypertenseurs centraux, antidépresseurs, antipsychotiques et médicaments contre la maladie d’Alzheimer.
  • Des diurétiques, qui ont pour effet d’augmenter le volume des urines.
  • Des médicaments qui peuvent entraîner une neuropathie périphérique (atteinte des nerfs qui peut nuire au bon fonctionnement de la vessie) : anticancéreux, antibiotiques, antiviraux, antiparasitaires notamment.
  • Des médicaments qui peuvent empêcher d’uriner : paradoxalement, un engorgement de la vessie peut aussi entraîner une incontinence. On parle ici des anticholinergiques (qui servent notamment de traitement de fond contre l’asthme et les bronchites chroniques).
  • Et autres.

Comment éviter les incontinences urinaires liées aux médicaments ?

On le voit bien à cette liste, les médicaments liés à l’incontinence urinaire sont nombreux et variés. Mais attention, on ne parle pas ici d’une relation simple entre cause et conséquences. En fait, ce qui semble plutôt se passer, c’est que des personnes qui ont déjà des facteurs de risque d’incontinence urinaire voient celle-ci apparaître ou s'aggraver au moment où un nouveau traitement médicamenteux est mis en place.

Parmi ces facteurs de risque :

  • Âge
  • Grossesse
  • Obésité
  • Infection urinaire
  • Problèmes de prostate (maladie de la prostate comme un adénome, ou absence de la prostate suite au traitement d’un cancer par exemple)
  • Hystérectomie
  • Maladie du système nerveux (sclérose en plaques, maladie de Parkinson, neuropathie diabétique)
  • Etc.

Précisons aussi qu’en principe, l’incontinence liée à un médicament est réversible à l’arrêt de celui-ci. Si le patient modifie la dose ou cesse d’utiliser cette molécule, il peut donc la plupart du temps retrouver le plein contrôle de sa vessie.

C’est pour cela que le Centre Belge d’Information Pharmacothérapeutique conseille, si une incontinence urinaire apparaît ou s’aggrave quand on débute un traitement par des médicaments cités ici, de diminuer la dose ou d’interrompre le traitement dans la mesure du possible, et de vérifier si l’incontinence s’améliore. Parlez-en à votre médecin !

Initialement publié par Marion Garteiser, journaliste santé le 07/12/2015 - 16h46 et mis à jour par Marion Garteiser, journaliste santé le 07/12/2015 - 16h46

Folia Pharmaceutica 42, décembre 2015. http://www.cbip.be/nieuws/index.cfm?welk=745&category=GOW

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