De nouvelles études mettent en garde contre la prise d'anti-inflammatoires non-stéroïdiens en début de grossesse. Ils augmenteraient le risque de fausse couche.

Des chercheurs américains et asiatiques ont étudié le risque de fausse couche lié à la prise d'anti-inflammatoires non-stéroïdiens (AINS), des médicaments fréquemment administrés dans des problèmes rhumatismaux et responsables d'effets secondaires gastro-intestinaux et rénaux. Ils ont interrogé 1.055 femmes sur leur consommation d'AINS, d'aspirine et de paracétamol, et se sont principalement intéressés à leurs 20 premières semaines de grossesse. La fausse couche ayant été définie dans le cadre de cette étude comme une perte non provoquée du fŒtus avant 20 semaines de gestation.
Risque maximum à la conception
Les résultats ont mis en évidence une augmentation manifeste du risque d'avortement spontané en cas de prise d'AINS ou d'aspirine, plus particulièrement dans les jours qui suivent directement la conception. Plus la dose est élevée, c.-à-d. plus l'utilisation est prolongée, plus le risque de fausse couche est grand. Cet effet n'a pas été observé pour le paracétamol.
Pourquoi ?
Les AINS et l'aspirine sont des inhibiteurs des prostaglandines. Ils bloquent la formation de ces substances nécessaires au développement de l'inflammation dans la plupart des tissus, tandis que le paracétamol n'agit que sur le système nerveux central. Or, les prostaglandines sont indispensables pour l'ovulation et l'implantation de l'embryon dans la paroi utérine. Leur absence du système reproducteur peut provoquer une implantation anormale et prédisposer ainsi à un avortement spontané.Les femmes qui désirent être enceintes doivent dès lors éviter de prendre des AINS en période de conception.