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Mais pourquoi bâille-t-on ?

Mise à jour par Marion Garteiser, journaliste santé le 08/12/2015 - 09h35
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Longtemps, on a cru que bâiller servait à oxygéner le cerveau et à augmenter la vigilance.

Une étude publiée en 2010 révèle qu'il n'en est rien. Le bâillement serait purement et simplement un réflexe social, destiné à assurer la cohésion du groupe.

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Bâiller : la chose la mieux partagée

Tout le monde bâille. Du moins tous les mammifères, excepté la girafe ! Chats, chiens, filles et garçons, bien ou mal élevés... Même certaines espèces de poissons et d'oiseaux n'y résistent pas.

Ce réflexe incontrôlable (bien qu'on puisse le diminuer ou l'accentuer) correspond à un cycle respiratoire de cinq à dix secondes, qui alterne inspiration profonde et brève apnée, le tout couronné par une expiration lente et bruyante. Ajoutez à ce tableau des yeux qui se ferment, des bras qui s'étirent, une sensation de bien-être... et vous aurez vite envie de faire pareil.

Bâillement : pas d'utilité physiologique

Selon une étude réalisée en 2010 par des chercheurs genevois et bernois et publiée dans la revue Neuroscience and Biobehavioral Reviews, bâiller serait en effet un acte communicatif, voire empathique.

L'idée, aussi vieille qu'Hippocrate, selon laquelle bâiller servirait à oxygéner le cerveau serait en fait totalement fausse... Le docteur Adrian G. Guggisberg, responsable de cette étude, avait déjà montré précédemment que le bâillement n'augmentait pas la vigilance, comme on l'avait longtemps pensé. Ses conclusions vont plus loin et suggèrent que le bâillement ne comporte, in fine, aucune fonction physiologique.

Initialement publié par Julie Luong, journaliste santé le 05/07/2010 - 00h00 et mis à jour par Marion Garteiser, journaliste santé le 08/12/2015 - 09h35

Adrian G. Guggisberg, Neuroscience & Biobehavioral Reviews, avril 2010

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