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Mauvaise haleine: le souffle de l'angoisse...

Article créé le 06/02/2012 - 14h52 et mis à jour par Marion Garteiser, journaliste santé le 06/02/2012 - 14h52
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Notre haleine est-elle toujours fraîche? Pour beaucoup c'est une question triviale. Pour certains, une vraie angoisse...

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Halitose et mauvaise haleine: c'est dans la tête?

Le saviez-vous? Plus de la moitié des consultations pour halitose – c'est le nom officiel de la mauvaise haleine – sont faites par des personnes dont l'haleine est parfaitement normale.

On parle bien ici de consultations spécialisées, pas de gens qui interrogent simplement leur dentiste. Ce chiffre semble incroyable. Après tout, l'haleine est un élément facile à évaluer... Non?

En fait pas vraiment, si l'on écoute les médecins qui s'en occupent, et les témoignages de personnes qui souffrent de mauvaise haleine. Notre odeur est à la fois un sujet tabou, et un élément important de la manière dont nous sommes perçus par ceux qui nous entourent.

Quand l'angoisse vient s'y ajouter, il est difficile de rester objectif. Dentistes, ORL ou gastro-entérologues voient donc arriver dans leurs cabinets des gens qui, parfois depuis des années, s'interdisent de parler aux gens de face.

Certains vont parfois même jusqu'à limiter leur vie sociale parce qu'ils ont peur de leur haleine. Ces personnes surinterprètent les moindres gestes de leur entourage. "A-t-il eu un mouvement de recul? Met-elle sa main devant son nez? Ça doit être que j'ai mauvaise haleine... Mon entourage me dit que ce n'est pas le cas mais je ne les crois pas. Ils n'osent peut-être pas me le dire, ou alors ils sont trop gentils..." On voit comment à partir d'un problème banal et sans gravité, on peut en arriver à une situation vraiment difficile à vivre.

 L'haleine est un bon exemple, mais il ne s'agit pas du seul problème de santé susceptible de nous angoisser de façon irrationnelle. Alors comment réagir?  

  • Reconnaître son angoisse: boule dans le ventre, muscles tendus... L'angoisse se manifeste par des signes physiques. Si vous les ressentez, sachez qu'il est temps de prendre un peu de recul.
  • Faire confiance aux autres: reconnaître son angoisse, c'est aussi admettre que l'on n'est, sur ce sujet précis, pas très rationnel. Si les avis sont unanimes, et viennent de personnes bien intentionnées, alors écoutez-les!
  • Essayer d'atténuer l'angoisse par des moyens détournés: pour diminuer votre stress, faites de l'exercice physique, évitez les lectures, séries ou activités qui vous rendent inquiet.
  • Si la situation ne s'améliore pas malgré vos efforts, consultez un médecin, mais soyez honnête: "Docteur, j'entends tout le monde me dire que mon problème n'est pas réel mais je ne parviens pas à cesser de m'inquiéter. Que puis-je faire?" Parler à un professionnel de la santé de son angoisse n'est pas abuser de son temps.
Billet initialement publié le 06/02/2012 - 14h52 et mis à jour par Marion Garteiser, journaliste santé le 06/02/2012 - 14h52
Ce billet fait partie du blog : Le blog de la Rédaction
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