4 Belges sur 10 (37%) souffrent de douleurs chroniques. Pourtant, la plupart de ces patients ne trouvent pas assez rapidement l'aide spécifique dont ils ont besoin.

Des études ont démontré que le traitement de la douleur chronique doit être instauré dès que possible. En parler avec un médecin, un thérapeute ou un pharmacien constitue la première étape du traitement de la douleur. La "semaine européenne de la douleur", qui se tient du 17 au 23 octobre, a pour objectif d'encourager les patients à franchir cette première étape vitale.
9 centres de référence multidisciplinaires
Pour améliorer le traitement des patients souffrant de douleurs chroniques, l'Inami a, au début de l'année, donné le feu vert à un projet pilote dans neuf hôpitaux belges possédant un centre de référence multidisciplinaire pour la douleur chronique. Ces services spécialisés sont qualifiés de multidisciplinaires parce que le personnel qui y travaille est formé à différentes disciplines: médecins, pharmaciens, infirmiers, kinésithérapeutes, psychologues, ergothérapeutes, assistants sociaux, etc. Ces centres de référence sont destinés aux patients qui luttent depuis au moins six mois contre la douleur chronique et n'ont pu être soulagés ni en première ligne (généralistes) ni en deuxième ligne (spécialistes). Ils sont alors envoyés en troisième ligne, dans un centre de référence, où un diagnostic multidisciplinaire est établi sur la base des interventions des différents médecins et paramédicaux.Le diagnostic est le point de départ du plan de traitement sur-mesure mis en Œuvre pour chaque patient. En fonction du cas, le traitement est dispensé en clinique ou est ambulatoire.
Une spirale négative brisée par la communication
La personne qui souffre continuellement doit, outre sa douleur, souvent affronter aussi des problèmes sociaux, économiques et familiaux. Elle éprouve des difficultés à vivre normalement et de ce fait, elle a tendance à se replier sur elle-même. Le traitement de la douleur est une réelle nécessité. Mais, c'est la communication qui constitue la pierre angulaire d'un traitement efficace. Le patient doit être motivé pour expliquer ce qu'il ressent, car il est le seul à le savoir, et le médecin doit apprendre à reconnaître la douleur qu'exprime le malade et à en parler avec lui.