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Otites : les enfants ont vraiment très mal !

Publié par Isabelle Eustache, adapté par C. De Kock, journaliste santé le 07/02/2006 - 00h00
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En matière de prise en charge de la douleur chez l'enfant, il reste beaucoup à faire, notamment en ce qui concerne les pathologies extrêmement fréquentes, comme les otites, les angines ou les pharyngites. En effet, ces maladies génèrent souvent des douleurs très intenses. Mais sous-estimées, elles sont très mal prises en charge …

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Difficile d'évaluer et de prendre en charge la douleur

L'évaluation et la prise en charge de la douleur font désormais l'objet de multiples études et travaux. Toutefois, les données utilisées sont essentiellement hospitalières. C'est ainsi qu'on connaît encore très peu de choses sur la douleur générée par les pathologies les plus fréquentes, telles que les otites, les angines ou les pharyngites. Une étude dénommée Gavroche, menée en médecine de ville cette fois-ci, apporte des informations très intéressantes.

L'otite génère une douleur intense

Plus de 2.700 enfants âgés de 1 à 8 ans (5 ans en moyenne) ont été recrutés lors d'une consultation chez un médecin généraliste ou un pédiatre pour une otite moyenne aiguë. L'intensité de la douleur a été évaluée une première fois à cette occasion, à l'aide d'échelles adaptées à l'âge des enfants. Elle a ainsi été cotée à 6 en moyenne. Selon les recommandations de l'Agence nationale francaise d'accréditation et d'évaluation en santé (Anaes), il s'agit d'une douleur intense (inférieur à 3 : douleur faible ; entre 3 et 5 : douleur moyenne ; entre 5 et 7 : douleur intense ; au-dessus de 7 : douleur très intense). Et ce, malgré le traitement anti-douleur donné par les parents juste avant la visite médicale (83% des cas). Cette automédication était un antalgique classique (dit de palier 1, de faible puissance) dans 99% des cas : paracétamol (76%), anti-inflammatoire non stéroïdien faiblement dosé (30%), aspirine (6,5%). En plus de la douleur, les enfants présentaient d'autres signes : de la fièvre (67%), des troubles du sommeil (42%), des maux de tête (34%) et de l'anorexie (29%).

Publié par Isabelle Eustache, adapté par C. De Kock, journaliste santé le 07/02/2006 - 00h00 Etude Gavroche coordonnée par le Pr Pierre Narcy, hôpital Robert Debré, Paris.
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