Parkinson et tabac : arrêter facilement de fumer, un marqueur précoce de la maladie de Parkinson
Certaines constatations ont amené des chercheurs à émettre l’hypothèse suivante : les personnes qui ont du mal à arrêter de fumer sont moins à risque de développer une maladie de Parkinson, et inversement. Ainsi, la facilité avec laquelle un fumeur arrête le tabac pourrait représenter un marqueur précoce de la maladie de Parkinson.

Tabac et maladie de Parkinson : une étrange relation
Des études antérieures ont déjà souligné une relation entre le tabagisme et le risque de maladie de Parkinson. Selon certaines, le tabac pourrait même exercer un effet protecteur vis-à-vis de cette maladie neurologique. Il ne faut pas pour autant encourager le tabagisme sous prétexte de se prémunir de cette pathologie. D’autres encore sont arrivées à la constatation qu’il y a proportionnellement moins de fumeurs parmi les patients parkinsoniens que dans la population générale.
Aujourd’hui, des chercheurs émettent une hypothèse plus utile pointue/fine : les conditions de sevrage pourraient refléter précocement le risque ultérieur de souffrir de Parkinson.
Or plus le dépistage de cette maladie est précoce, plus les traitements se révèlent efficaces…
Moins de fumeurs parmi les parkinsoniens
Au cours de cette étude, près de 3.700 personnes, dont la moitié atteinte de la maladie de Parkinson, ont été interrogées. Voici les trois principales conclusions :
- Les parkinsoniens sont moins souvent fumeurs que les sujets indemnes de cette pathologie, ce qui confirme les résultats antérieurs.
- Les anciens fumeurs pour qui le sevrage a été difficile ont moins de risque de développer une maladie de Parkinson. Inversement, le risque d’être atteint est plus élevé chez ceux qui ont arrêté le tabac relativement facilement.
- Enfin, les fumeurs qui utilisaient des substituts nicotiniques (indice reflétant les difficultés rencontrées lors du sevrage) étaient moins susceptibles d’être atteints de Parkinson.
En conclusion, arrêter de fumer aisément pourrait représenter un marqueur précoce de la maladie de Parkinson.
Ritz B. et al., Neurology, 2014; 83: 1396-402. doi: 10.1212/WNL.0000000000000879. Schrag A. et al., Lancet Neurol., 2014; 14 : 57-64.