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D'une pilule à l'autre : un risque de thrombose variable

Mise à jour par Marion Garteiser, journaliste santé le 25/09/2014 - 16h27
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Championne des moyens contraceptifs, la pilule n'en présente pas moins certains inconvénients.

Depuis longtemps, elle est par exemple connue pour augmenter le risque (à l'origine très faible) de thrombose.

Deux récentes études viennent de préciser quel type de pilule était le plus à craindre.

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Toutes les pilules ne sont pas égales devant le risque de thrombose

Dans nos pays, la pilule est le moyen de contraception le plus utilisé. Pourtant, il est reconnu depuis longtemps que la pilule œstro-progestative accroît le risque de formation d'un caillot sanguin pouvant créer une thrombose veineuse dans la jambe (phlébite) ou, pire, une embolie pulmonaire. Ce sont les pilules dites de troisième génération qui sont les plus dangereuses.

Rappelons que la plupart des pilules actuelles sont des pilules dites combinées, c'est-à-dire associant deux types d'hormones: un œstrogène (dans tous les cas, l'éthynilestradiol) et un progestatif (qui varie d'une pilule à l'autre).

Les pilules les plus sûres sont celles qui associent un progestatif appelé lévonorgestrel à une faible dose d'oestrogènes. Les pilules de troisième génération contenant un progestatif comme le drospirénone (comme la célèbre Yasmin), ou la cyprotérone (comme la Diane, souvent utilisée pour lutter contre les problèmes d'acné) accroissent le risque de thrombose par rapport aux pilules contenant du lévonorgestrel. Malgré ces nuances, aucune pilule n'est sans risque: le lévonogestrel multiplirait par 4 le risque d'incident veineux, tandis le drospirénone le multiplirait par 6,3.

Ces recherches montrent par ailleurs que plus le taux d'oestrogènes est faible, moins il y a de risques. Au demeurant, les cas de thromboses sont globalement rares. Ainsi, on estime que sur une durée d'un an, environ 6 femmes sur 10 000 prenant la pilule seront confrontées à un problème de ce type.

Thrombose et autres, la pilule n'est pas sans risque

Pour faible qu'il soit, le risque de thrombose n'est pas le seul associé à la pilule. Celle-ci peut également modifier certains paramètres métaboliques (glucose, cholestérol…) et favoriser l'hypertension… Néanmoins, elle possède aussi certains avantages: elle est simple d'utilisation, réduit le syndrome prémenstruel et protège du cancer ovarien.

Vous l'aurez compris : le choix de la pilule et du type de pilule dépend du profil et des désirs de chaque femme. Néanmoins, à une époque où nombre d'entre elles prennent la pilule pendant 15 ou 20 ans, il est bon de rappeler que celle-ci, souvent présentée comme une évidence, n'est pas le seul moyen contraceptif disponible.

Le stérilet, autrefois réservé aux femmes ayant eu plusieurs enfants, est aujourd'hui de plus en plus utilisé chez les jeunes femmes, de préférence si elles ont un partenaire fixe ou si elles utilisent toujours des préservatifs (en raison du risque d'infection possible). Dans tous les cas, le choix d'une contraception, ca se discute !

Initialement publié par Julie Luong, journaliste santé le 07/09/2009 - 00h00 et mis à jour par Marion Garteiser, journaliste santé le 25/09/2014 - 16h27

Astrid van Hylckama Vlieg, PhD, research fellow, Leiden University Medical Center, Netherlands. Van Hylckama Vlieg, A. BMJ online edition, Aug. 14, 2009. Lidegaard, O. BMJ online edition, Aug. 14, 2009. Ricardo Azziz, MD, chairman of obstetrics and gynecology, Cedars-Sinai Medical Center; professor of obstetrics and gynecology and medicine, David Geffen School of Medicine, University of California, Los Angeles.

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