PUBLICITÉ

Prévention : morsure de serpent, on peut l'éviter !

Publié par Isabelle Eustache, adapté par C. De Kock, journaliste santé le 28/03/2006 - 00h00
-A +A

Le risque d'être mordu par un serpent est quasi-nul. Celui-ci augmente en période estivale, dans les zones chaudes, rocailleuses et sèches. La sévérité des manifestations cliniques en cas de morsure doit inciter les promeneurs à plus de vigilance.

PUB

Risques de morsures entre mars et octobre

Un bilan de 147 morsures de vipères survenues en Grèce rappelle de nombreuses données à connaître. Les 147 morsures de vipères sont survenues entre mars et octobre, avec un pic en juin, juillet et août. La moitié des accidents sont survenus au cours de ces trois mois. L'ensemble des malades (58% d'hommes et 42% de femmes) a consulté en moyenne dans les 40 minutes suivant la morsure.

Symptômes et classification

En plus des marques de morsures, les signes cliniques les plus fréquents étaient : une douleur (100% des cas), un Œdème (98% des cas), une ecchymose (60%). De facon plus inconstante : baisse du rythme cardiaque, syncopes ou vertiges, fièvre, apparition de ganglions, nausées, baisse de tension artérielle et vomissements. Ont été plus rarement rapportés : des réactions allergiques, des altérations de la vision, un Œdème généralisé et des convulsions. Il existe une classification dite de Downey pour déterminer la sévérité de l'envenimation.• Grade 0 : rougeur et Œdème autour de la morsure d'une taille inférieure à 2,5 cm ;• Grade 1 : la rougeur et l'Œdème atteignent une taille de 2,5 cm à 15 cm ;• Grade 2 : la taille de la lésion s'étend de 15 à 40 cm et des signes cliniques modérés se manifestent ;• Grade 3 : la taille de la lésion dépasse 40 cm, avec des signes cliniques ;• Grade 4 : les symptômes cliniques sont sévères avec signes de choc et coma.À noter que sur les 147 cas étudiés, 62% des morsures étaient de grade 1, 31% de grade 2, 6% de grade 3 et 1% de grade 4. Globalement, la sévérité des manifestations dépend de la nature, de la localisation, de la profondeur, du nombre de morsures, de la quantité de venin injectée et de la taille du serpent. Mais dans cette étude, aucun cas de décès consécutif à une morsure de vipère n'a été rapporté.

Publié par Isabelle Eustache, adapté par C. De Kock, journaliste santé le 28/03/2006 - 00h00 Frangides C. et coll., European Journal of Internal Medicine, 17 : 24-27, 2006.
Notez cet article
Vous devez être connecté à votre compte E-Santé afin de laisser un commentaire
PUBLICITÉ