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La prise en charge du cancer diffère selon les pays

Publié par Pieter Segaert, journaliste santé le 28/10/2008 - 00h00
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Il existe de grandes différences entre les pays européens en ce qui concerne la prise en charge du cancer. Chaque année, cette inégalité porte préjudice à des milliers de patients.

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Une étude de l'ESMO

Chaque année, le cancer tue 1,7 million de personnes. C'est la deuxième cause de mortalité en Europe. Dans une nouvelle étude, la Société Européenne d'Oncologie Médicale (ESMO) s'est penchée sur la formation des cancérologues et leur accessibilité pour les patients.
Cette étude a pointé des différences importantes entre les quarante pays étudiés. En moyenne, il y a une faculté de médecine par 1,65 million d'habitants, en Belgique une par 1,25 million d'habitants. Chypre et le Luxembourg n'en ont pas du tout.
Dans sept pays européens seulement, dont la Belgique, les Pays-Bas et la France, la prise en charge du cancer sur la base d'un second avis médical est remboursée par la Santé publique. Ce n'est pas le cas au Luxembourg, en Hongrie et en Tchéquie.
La Belgique se voit aussi accorder un bon point en matière de réglementation des équipes multidisciplinaires. Ces dernières sont réglementées en Belgique et en Tchéquie au niveau national. Ce qui n'est pas le cas en Suède et en Pologne par exemple, avec de moins bons résultats pour le patient.

Des différences dans la prise en charge du cancer

Les soins palliatifs ne sont reconnus que dans un pays sur six à peine comme une spécialité à part entière. La Belgique n'en fait pas partie. De plus en plus fréquemment, les étudiants en médecine suivent des cours sur les soins palliatifs au cours de leur formation. Près de 53% des pays ont désormais repris cette matière dans le programme de cours, contre 28% dans une étude antérieure de 2006.
La durée des études de médecine est de 6 ans, à l'exception du Royaume-Uni (5 ans), de la Belgique (7 ans) et de l'Irlande (5 ans). Une formation médicale continue est essentielle pour les cancérologues, selon l'ESMO. Pourtant, dans 30% seulement des pays, les étudiants doivent continuer à se former après l'obtention de leur diplôme pour travailler dans une institution privée. Pour une institution publique, le pourcentage tombe à 22,5% à peine. La Belgique ne pose aucune exigence en matière de formation continue.
Selon l'ESMO, il faut agir rapidement pour réduire l'inégalité dans la prise en charge du cancer en Europe. "Le rapport montre à quel point la prise en charge du cancer dépend du lieu de résidence de la personne", explique le dr Roberto Labianca. "Les patients qui se battent pour rester en vie veulent avoir l'assurance de recevoir les meilleurs soins possibles. La situation est souvent déjà suffisamment stressante pour les patients et leur famille. Il est important que les patients puissent faire appel à des spécialistes ou soient remboursés s'ils doivent se rendre dans un autre pays de l'UE pour recevoir ces soins."

Publié par Pieter Segaert, journaliste santé le 28/10/2008 - 00h00
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