Environ 15% des couples en âge de procréer consultent pour infertilité, un chiffre qui a fortement augmenté au cours des dernières années.
Mais quels sont les ennemis de la fertilité chez la femme ?

Les causes de l’infertilité sont nombreuses et peuvent se retrouver aussi bien chez l’homme que chez la femme, parfois chez les deux partenaires.
Selon une étude de l'OMS :
- Dans 37% des cas, l'infertilité touche la femme.
- Dans 35% des cas, l'homme et la femme sont infertiles tous les deux.
- Dans 8% des cas, seul l'homme est infertile.
- Dans 20% des cas, aucune cause n'est découverte pour l'infertilité du couple.
Premier ennemi de la fertilité : l'âge des femmes
On estime que la fertilité d’une femme est optimale entre 18 et 31 ans.
À sa naissance, une petite fille possède environ 6 millions de follicules ovariens. Ce stock diminue progressivement à partir de la puberté, et significativement dès la trentaine.
À 40 ans, la moitié des femmes ne peuvent plus tomber enceintes naturellement.
Et à l’âge de 50 ans, lors de la ménopause, une femme possède moins de 1000 follicules ovariens... L’insuffisance ovarienne débutante est ainsi la première cause d’infertilité chez les femmes de plus de 35 ans.
Le ennemis de la fertilité des femmes que l'on peut maîtriser
Le surpoids et l’obésité
Un excès de poids important provoque fréquemment chez la femme des déséquilibres hormonaux et donc des problèmes de fertilité. Néanmoins, une perte de poids permet souvent de rétablir les chances de tomber enceinte.
Les troubles de l’ovulation, voire l’anovulation, sont particulièrement fréquents dans l’obésité de type androïde (graisse concentrée au niveau de la taille). L’excès de poids peut aussi être associé au syndrome des ovaires polykystiques. À noter qu'un poids trop bas, notamment en cas d'anorexie, peut aussi entraîner des troubles de l'ovulation.
Le tabac
Si le tabac est évidemment déconseillé pendant la grossesse, fumer réduit par ailleurs la fertilité de l’homme, mais aussi de la femme. Les études montrent ainsi que les couples où au moins un des deux partenaires est fumeur mettent plus de temps à procréer lorsqu’il y a désir de grossesse.
Les maladies qui nuisent à la fertilité
De nombreuses maladies peuvent diminuer la fertilité. Les infections sexuellement transmissibles peuvent presque toutes entraîner une diminution de la fertilité. Mais l’endométriose et le syndrome des ovaires polykystiques sont les deux coupables les plus fréquents.
L’endométriose
L’endométriose touche 5 à 10% des femmes. Se manifestant par des douleurs survenant lors des règles et lors des rapports sexuels, l’endométriose est liée à l’implantation de fragments de tissu dans la cavité péritonéale et sur les ovaires.
L’endométriose provoque souvent une diminution du stock de follicules ovariens. Elle est aussi associée à des difficultés d’implantation de l’embryon.
Cliquez ici pour plus d'informations sur l'endométriose.
Le syndrome des ovaires polykystiques
Le syndrome des ovaires polykystiques touche environ 10% des femmes. Il est fréquemment associé à un excès de poids.
Ce syndrome se manifeste par :
- des menstruations irrégulières ;
- un excès d’androgènes pouvant notamment se manifester par de l’acné et une pilosité excessive ;
- la présence de multiples follicules qui augmentent la taille des ovaires.
Cliquez ici pour plus d'informations sur le syndrôme des ovaires polykystiques.
« Les troubles de la fertilité », rapport INSERM 2011 - WHO, Technical Report Series (1992). Recent Advances in Medically Assisted Conception. World Health Organization 820, 1-111.