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Sexe : le sport est-il bon pour la libido ?

Mise à jour par Marion Garteiser, journaliste santé le 08/08/2014 - 16h29
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Chez bon nombre de personnes, un dynamisme accru résultant de la participation à un programme sportif produit des effets bénéfiques sur la libido.

Le sport est-il bon pour la vie sexuelle ? 

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Sport et sexe : une liaison très étudiée

La relation entre le sport et le sexe a fait l'objet de nombreuses études.

Il semble tout d'abord évident que faire du sport régulièrement favorise la vie sexuelle (1). Les causes d'un tel phénomène sont mal connues mais il est assez logique de penser que la stabilité émotionnelle et la capacité de relaxation améliorées par l'activité physique ont une incidence bénéfique sur la sexualité.

Parole de sexologue

William Masters, le créateur américain de la sexologie moderne abondait dans ce sens : « Comme tous les autres processus physiologiques, la fonction sexuelle s'exerce d'autant plus efficacement que l'individu est en meilleure santé. »

Le sport participe à sa manière au renforcement cardiovasculaire et à l'amélioration de l'irrigation sanguine, ce dont profitent tous les organes, y compris les corps caverneux de la verge. La température pourrait aussi jouer un certain rôle. Ainsi, un jogging, comme tout effort un peu soutenu, occasionne un réchauffement du corps qui, suivant la distance du parcours, se prolonge de quelques minutes à plusieurs heures après l'exercice. Or, la chaleur est un stimulant de la libido. De plus, le sport réduit les effets du stress dont nul n'ignore qu'il est extrêmement défavorable à l'épanouissement amoureux.

Sport et sexe : ne pas abuser des bonnes choses !

A l'inverse, une surdose d'activité physique joue un rôle anaphrodisiaque.

C'est le cas des marathoniens qui dépassent 25 km d'entraînement par jour. L'un d'eux nous fait part de son expérience: « Si j'ajoute une semaine de 135 km à des journées de travail de 10 heures, il ne me reste guère que l'énergie de me traîner de la table au lit. Ma femme, qui n'est pas marathonienne, a pour règle d'or que si je cours plus de 25 km, je suis sexuellement inutilisable. »

Des études menées par des chercheurs de l'Université d'Alberta au Canada apportent une caution scientifique aux constatations empiriques signalées par ce coureur. En effet, les hommes qui ont l'habitude de courir plus de 60 km par semaine, voient se réduire le niveau de la production d'hormone mâle (testostérone), facteur qui pourrait contribuer à la baisse de leur appétit sexuel.

Initialement publié par Gilles Goetghebuer, journaliste santé le 05/04/2005 - 00h00 et mis à jour par Marion Garteiser, journaliste santé le 08/08/2014 - 16h29

(1) Perspect Sex Reprod Health. 2010 Dec;42(4):244-50. doi: 10.1363/4224410. Epub 2010 Oct 8.

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