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Le sport à l'heure de la choline

Publié par Gilles Goetghebuer, avec l'aide de Denis Riché le 18/11/2008 - 00h00
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La diététique sportive est régulièrement parcourue de véritables modes. On a eu la créatine, la carnitine, le coenzyme Q10, etc. Voici venue l'heure de la choline. Présentation.

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La choline est une molécule difficile à ranger dans les grandes familles de la biochimie dans la mesure où elle n'appartient ni aux sucres, ni aux graisses, ni aux protéines. Structurellement, elle serait plus proche des acides aminés, mais elle n'en a pas tous les éléments. Du coup, on aurait envie de l'associer aux vitamines. On y fait parfois référence sous l'expression "vitamine B7". Son origine est double. L'organisme est capable d'en synthétiser un peu, mais à des doses insuffisantes pour couvrir la totalité des besoins. Idéalement, on préconise des apports par l'alimentation à des doses d'environ 550 milligrammes par jour.

La choline décortiquée

La choline exerce deux fonctions précises au sein de notre organisme. La première est structurelle. Pour un tiers des apports environ, elle entre dans la composition de la lécithine (un constituant très précieux de nos membranes nerveuses) et du surfactant (la pellicule qui tapisse la muqueuse pulmonaire). La seconde est fonctionnelle. Elle intervient dans la composition du neurotransmetteur (acétyl-choline) impliqué dans la transmission de l'influx nerveux notamment au sein de la "jonction neuro-musculaire". On comprend donc assez aisément comment le sport peut affecter les teneurs en choline. Plus on sollicite ses muscles, plus on libère de ces molécules. Plus on en libère, plus on en dégrade! L'expérience montre en effet que l'exercice physique intense et prolongé entraîne une baisse de concentration dans les tissus. En course à pied, par exemple, le taux de choline commence à chuter après deux heures d'effort. Pour certains auteurs, cela expliquerait la profonde fatigue qui frappe les marathoniens dans le dernier quart de l'épreuve (le fameux de "mur" du 30e kilomètre) davantage encore que le manque de glycogène musculaire qui constitue pourtant l'explication classique. Il n'en fallait pas plus pour que des fabricants se mettent à proposer des suppléments de choline aux sportifs d'endurance. Ces produits rencontrent un grand succès outre-Atlantique et il serait très étonnant que cette mode ne déferle pas bientôt chez nous, comme les précédentes. Mais avant de se ruer dans les pharmacies, retenez que cette fameuse choline se trouve en abondance dans l'alimentation: laitages, Œufs, viande, arachides, soja, chou-fleur et brocoli. Il suffit en somme de varier ses menus!

Publié par Gilles Goetghebuer, avec l'aide de Denis Riché le 18/11/2008 - 00h00
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