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Sports d’endurance : quels sont les risques cardiaques ?

Mise à jour par Hélène Joubert, journaliste scientifique le 14/11/2016 - 11h27
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Le certificat, une "assurance tous-risques" ?

La difficulté est, dans le cadre de la délivrance du certificat de non contre-indication à la pratique sportive, de dépister les contre-indications médicales au sport du point de vue cardiaque. En effet, un nombre croissant de personnes s’astreint à des volumes d’entraînement dignes d’un athlète (au-delà de 10 heures par semaine, à 60% de sa VO2 max, pendant au moins 6 mois) en vue d’un triathlon ou un ultra-trail, avec une charge d’effort pouvant être à l’origine de la décompensation (aggravation) d’une pathologie sous-jacente ou des troubles du rythme grave.

L’électrocardiogramme (ECG), associé à l’interrogatoire et à l’examen clinique est actuellement le meilleur moyen de détecter une population potentiellement à risque de mort subite, selon le Club des cardiologues du sport. Le cas échéant, ce dépistage pourra être associé à une exploration en échographie, et éventuellement une IRM (imagerie par résonnance magnétique).

Peut-on être cardiaque et pratiquer un sport intensif ?

 

Les contre-indications au sport restent classiquement les cardiopathies congénitales mais qui restent souvent relatives... Comme toujours, on pèsera le pour et le contre, entre le bénéfice d’un exercice modéré en aérobie (le sports d'endurance, où l'énergie utilisée par les muscles est essentiellement fournie par l'oxydation des sucres et des lipides disponibles) et le risque lié à un surcroît de travail pour un muscle déjà fatigué (par exemple en cas de cardiomyopathie dilatée/dilatation des cavités cardiaques) ou en cas de pathologie fortement arythmogènes (par exemple hypertrophie du cœur avec des palpitations apparaissant à l’effort).

Le sport intensif de compétition sera alors le plus souvent proscrit, mais une pratique récréative de l’activité sportive peut malgré tout être accordée, avec une auto-surveillance.

C’est le cas chez une personne présentant une maladie de toutes ses artères coronaires, si l’effort est modéré, en aérobie pure (environ 50% de la fréquence cardiaque maximale théorique) avec l’aide d’un cardiofréquencemètre pour apprendre à se connaître, et avec la consigne d’être à l’écoute attentive de son corps (palpitations, dyspnée, douleur thoracique)…

Initialement publié par Hélène Joubert, journaliste scientifique le 14/11/2016 - 11h27 et mis à jour par Hélène Joubert, journaliste scientifique le 14/11/2016 - 11h27

D’après un entretien avec le Pr Pierre Croisille, directeur adjoint de l’unité de recherche CREATIS (CNRS 5220, INSERM 1206, Université de Lyon, Saint-Etienne.

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