Les végétariens et les végétaliens sont globalement moins à risque de devenir obèses que les amateurs de viande.
Un argument supplémentaire pour le Belge, carnivore dans l'âme, de tempérer ses ardeurs pour les plaisirs de la chair animale ?

Les végétariens souffrent moins de surpoids et d'obésité
Une équipe de chercheurs suédois a analysé les habitudes alimentaires de plus de 55.000 personnes d'âge moyen réparties dans tout le pays. Dans ce panel de consommateurs, on retrouvait :
- près de 1.000 semi-végétariens (qui continuent à manger du poisson et des oeufs en plus des laitages),
- 150 lactovégétariens (qui mangent uniquement des produits laitiers),
- 80 végétaliens (qui excluent totalement les aliments d'origine animale).
L'étude donnait également de précieuses indications à l'égard du poids corporel des personnes de l'échantillon.
Après avoir analysé scrupuleusement cette gigantesque base de données, les auteurs en arrivent aux premières conclusions : alors que près de 40 % des mangeurs de viande sont en surcharge pondérale ou obèses, seuls 29 % des semi-végétariens et végétaliens, ainsi que 25 % des lactovégétariens sont concernés par le problème.
Végétarisme et équilibre
L'alimentation végétarienne se caractérise par une large proportion de sucres complexes, à la faveur d'une assiette riche en produits céréaliers et pauvre en sucres simples, grâce à l'abondance des fruits et légumes.
Cette attitude contraste fortement avec l'alimentation du carnivore qui mange plus de graisses et de protéines, tout en privilégiant souvent à mauvais escient la consommation de produits céréaliers raffinés, de boissons sucrées (dont la forte consommation est de plus en plus impliquée dans l'explosion de l'obésité par les scientifiques) et de snacks.
Le secret ? L'index glycémique
Outre la consommation plus faible de calories chez le végétarien, c'est aussi la charge glycémique de son alimentation qui semble en cause dans cette protection : en privilégiant des aliments d'origine végétale, il fait appel à des aliments ayant naturellement un faible index glycémique, notamment en raison de leur richesse en fibres.
Réduire la consommation d'aliments animaux au profit d'aliments végétaux fait perdre du poids, probablement par une meilleure régulation du poids corporel et, surtout, de l'appétit.
Newby PK et al Risk of overweight and obesity among semivegetarian, lactovegetarian, and vegan women. Am J Clin Nutr. 2005 Jun;81(6):1267-74.