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Le yaourt donne la pêche aux sportifs

Publié par Gilles Goetghebuer, journaliste santé le 25/10/2005 - 00h00
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En Belgique, la consommation de yaourt a doublé en vingt ans pour atteindre dix litres par personne et par an. Il s'agit d'une excellente habitude. Surtout pour les sportifs!

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Le yaourt s'obtient après coagulation du lait par deux champignons "Lactobacillus bulgaricus" et "Streptococcus thermophilus". Attention! Ces micro-organismes doivent avoir été ensemencés en même temps et se trouver vivants et en abondance au moment de la vente, sans quoi, le produit ne peut prétendre à l'appellation. Il doit par ailleurs contenir une certaine dose d'acide lactique (0,8/100 g), preuve d'une bonne fermentation.

Un véritable alicament

Les premières études qui vantaient les bienfaits du yaourt remontent aux observations d'un certain Metchnikoff au début du XXè siècle. Avec le recul, on s'apercoit que ces travaux étaient parsemés d'approximations. Mais d'autres travaux ont pris le relais et confirmé les nombreux bienfaits de la préparation. On s'est apercu par exemple de la présence dans le yaourt de substances à activité antibiotique qui permettent de faire chuter considérablement le nombre d'Escherichia Coli. En conséquence, on observe une amélioration du transit intestinal et une disparition des diarrhées notamment chez les petits enfants. Replacée dans le contexte de la pratique sportive, cette propriété peut également se révéler très avantageuse. Les intestins fonctionnent souvent mal après l'effort. Les muqueuses ont été fragilisées par des épisodes de déshydratation. En outre, l'arrêt soudain de l'exercice se traduit par une baisse transitoire de l'immunité et donc une susceptibilité accrue aux infections. La fragilisation de la barrière digestive peut alors très bien être à la source de multiples affections liées au passage des micro-organismes bactériens dans le sang. Or, le yaourt exerce un effet "reconstructeur" sur les cellules intestinales. La meilleure connaissance de ce phénomène amène désormais les nutritionnistes à recommander systématiquement les yaourts aux marathoniens, cyclistes et autres athlètes dont ils ont la charge.

Le petit pot magique

L'analyse de la composition des yaourts révèle aussi une concentration intéressante en protéines (5 à 7 grammes par petit pot), en calcium (150 et 200 mg) et en zinc (1 mg par pot). Enfin, les vitamines y apparaissent à des teneurs élevées. Cette présence massive possède même quelque chose de magique puisqu'elle est nettement supérieure à celle du lait qui a permis leur élaboration. L'élucidation de ce mystère tient au travail de synthèse réalisé par la flore bactérienne. Ainsi, les vitamines B1, B2, B6, PP apparaissent en cours de fermentation lactique et cela convient idéalement aux sportifs dont les besoins en ces précieuses vitamines sont plus élevés.

Publié par Gilles Goetghebuer, journaliste santé le 25/10/2005 - 00h00
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