PUBLICITÉ

Cancer de l'estomac : les traitements

Mise à jour par Fondation ARC pour la recherche sur le Cancer le 03/12/2010 - 15h39
-A +A

PUB

Les thérapies ciblées

Lorsque le cancer gastrique est avancé et que des métastases se sont formées dans d’autres organes, certaines « thérapies ciblées » peuvent être proposées.

Le principe

Ces traitements forment une nouvelle classe de médicaments anticancéreux : à l’inverse de la chimiothérapie, ils agissent spécifiquement sur les cellules cancéreuses en ciblant une caractéristique propre à celles-ci, ou tout du moins beaucoup plus fréquente chez elles que dans les cellules saines.

Ce type de traitement a théoriquement une meilleure efficacité antitumorale, et moins d’effets secondaires. Près de 20 % des adénocarcinomes métastatiques de l’estomac sur-expriment à la surface de leurs cellules une protéine spécifique appelée HER2. Les patients au stade métastatique bénéficient d’un test biochimique permettant de rechercher cette caractéristique à partir des biopsies prélevées au niveau de la tumeur.

Si la présence d’HER2 est confirmée, le patient peut être traité par trastuzumab (Herceptin®), un anticorps monoclonal qui cible la protéine HER2. Le traitement est administré par perfusion d’environ 30 minutes, toutes les trois semaines, en association avec la chimiothérapie.

Les effets secondaires

Les effets secondaires qui sont le plus souvent rapportés lors d’un traitement par trastuzumab sont des troubles cardiaques ou pulmonaires, et une baisse des globules blancs (neutropénie) exposant à un sur-risque d’infections. Les patients bénéficient d’une surveillance tout au long du traitement. Si les effets secondaires surviennent, ils sont traités. S’ils sont trop sévères, l’arrêt du traitement peut être envisagé.

La radiothérapie

La radiothérapie consiste à administrer des rayons de haute énergie au niveau du site de la tumeur afin de tuer les cellules cancéreuses.

Dans le cadre du cancer de l’estomac, elle est essentiellement utilisée lorsqu’un traitement complémentaire à la chirurgie est nécessaire : cette radiothérapie postopératoire (ou adjuvante) est le plus souvent utilisée en association à la chimiothérapie. Elle peut aussi être employée pour réduire les symptômes de la maladie dans les tumeurs très avancées ayant bénéficié ou non d’une chirurgie. Dans ce cas, elle est utilisée seule ou en association à la chimiothérapie.

Les modalités

La dose totale de rayonnements à administrer est déterminée par le radiothérapeute. Afin de réduire les effets secondaires, la dose est fractionnée pour être délivrée au cours de plusieurs séances.

En pratique, un patient traité par radiothérapie suit généralement cinq séances par semaine durant 4 à 6 semaines. Les séances durent un quart d’heure environ. Les rayonnements ne sont pas douloureux, mais des effets secondaires peuvent apparaître durant la période de traitement.

Les effets secondaires

L’irradiation de l’estomac peut engendrer une rougeur de la peau, similaire à un coup de soleil, au niveau de la zone cutanée qui est traversée par les rayons.

Elle peut aussi engendrer des effets secondaires plus spécifiques :

  • les vomissements. Il existe de puissants médicaments prévenant ces manifestations : les sétrons. Ils sont prescrits systématiquement afin que les patients puissent prendre le traitement en amont des séances de radiothérapie.
  • la perte d’appétit ou anorexie. La courbe de poids des patients est suivie durant le traitement. En cas de perte de poids importante, une alimentation par sonde naso-gastrique ou naso-intestinale, est mise en place. Si elle est mal tolérée ou insuffisante, elle est remplacée par une alimentation parentérale (par perfusion intraveineuse).

Initialement publié par Fondation ARC pour la recherche sur le Cancer le 19/01/2010 - 01h00 et mis à jour par Fondation ARC pour la recherche sur le Cancer le 03/12/2010 - 15h39
Notez cet article
Vous devez être connecté à votre compte E-Santé afin de laisser un commentaire
PUBLICITÉ