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Cancers ORL : les traitements

Publié par Fondation ARC pour la recherche sur le Cancer le 28/01/2010 - 01h00
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Le protocole de traitements est déterminé selon le stade de la tumeur.

La chirurgie est le traitement de référence qui peut être complété par des séances de radiothérapie et/ou de chimiothérapie.

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Les traitements des cancers ORL

Situées au carrefour des voies digestives et respiratoires, les tumeurs ORL sont délicates à prendre en charge car l’équipe médicale doit proposer un traitement offrant la meilleure efficacité possible tout en limitant au maximum ses conséquences sur l’aspect physique ainsi que sur le fonctionnement normal de la région. Pour résoudre cette équation difficile, la pluridisciplinarité de l’équipe médicale est précieuse : chirurgien, oncologue et radiothérapeute décident ensemble des meilleures options de traitement, selon la localisation et l’avancée de la tumeur (extension locorégionale aux ganglions, extension à distance par des métastases), mais aussi selon l’âge du patient et son état général. Ces options sont exposées au patient et/ou ses proches, et orientées selon ses/leurs souhaits.

Par ailleurs, il est fréquent que les médecins proposent au patient de participer à un essai clinique. Dans ce cas, l’objectif est de comparer au traitement de référence un nouveau traitement : il peut s’agir d’une nouvelle modalité chirurgicale, d’un nouveau fractionnement des doses de radiothérapie, d’une nouvelle combinaison de médicaments, d’une nouvelle chronologie des séquences de traitement… L’objectif et les modalités de cet essai lui seront exposés et le patient aura le libre choix d’accepter ou de refuser de rentrer dans l’essai, tout en ayant la garantie d’être pris en charge avec la même qualité de soins.

La chirurgie

Ces opérations chirurgicale :

  • glossectomie (résection d’une partie ou de la base de la langue),
  • pharyngectomie (résection de tout ou partie du pharynx),
  • laryngectomie totale (résection du larynx),
  • laryngopharyngectomie totale (résection du larynx et d’une partie du pharynx)…

consistent à enlever la totalité de la tumeur, implique une chirurgie mutilante dont les conséquences fonctionnelles et esthétiques sont importantes ; heureusement, nombre d’entre elles peuvent être compensées par une prise en charge spécifique.

Des interventions dites « partielles » peuvent être réalisées si la taille de la tumeur le permet. Elles ont la même efficacité et préservent mieux les fonctions de respiration, de phonation et de déglutition par les voies naturelles. Ces interventions moins mutilantes sont :

  • la cordectomie (ablation d’une corde vocale),
  • les laryngectomies partielles horizontales (ablation d’une partie du larynx)
  • ou encore la laryngectomie subtotale reconstructive (ablation d’une partie du larynx, avec reconstruction).

Le principe de ces interventions est de retirer la tumeur ainsi qu’une marge de tissu sain suffisant pour optimiser l’exérèse de toutes les cellules cancéreuses. Les séquelles fonctionnelles doivent cependant rester acceptables. En dehors des cancers des sinus, de l’ethmoïde et des cordes vocales, l’atteinte des ganglions du cou par des cellules tumorales est très fréquente dans les cancers ORL. Par conséquent, le curage ganglionnaire est souvent proposé en même temps que la chirurgie.

Le tissu retiré est analysé afin d’apprécier si l’ensemble des cellules tumorales ont bien été retirées. Si les bords de la pièce présentent des cellules cancéreuses, un traitement complémentaire est nécessaire : selon les cas, une nouvelle opération ou une chimiothérapie est envisagée. Parallèlement, les ganglions subissent aussi une analyse histologique. Le résultat de cette analyse est utile pour décider de la nécessité ou non d’un traitement complémentaire, ainsi que de sa nature.

La chirurgie est proposée seule pour les petites tumeurs (inférieur à 1 cm) pour lesquelles aucun envahissement ganglionnaire n’est retrouvé. Pour les tumeurs plus grosses, une radiothérapie postopératoire est nécessaire. Elle est généralement associée à une chimiothérapie post-opératoire, lorsque la tumeur est très volumineuse, lorsque les bords du tissu retiré présentent des cellules cancéreuses ou lorsque l’envahissement ganglionnaire est important.

Reste que certaines tumeurs sont inopérables soit par leur étendue soit parce que l’état général du patient n’est pas compatible avec une opération chirurgicale. Parfois, c’est la localisation de la tumeur qui limite le recours à la chirurgie : les cancers du nasopharynx ne sont pas accessibles à un geste chirurgical. Le positionnement de certains cancers de l’oropharynx n’autorise pas non plus une intervention car elle pourrait avoir des conséquences importantes sur la déglutition. Dans ce cas, une radiothérapie et/ou une chimiothérapie sont proposées.

Publié par Fondation ARC pour la recherche sur le Cancer le 28/01/2010 - 01h00
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