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Comment distinguer le bon du mauvais régime ?

Mise à jour par Marion Garteiser, journaliste santé le 09/03/2016 - 18h04
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Il existe des dizaines de régimes différents. Certains sont farfelus, d'autres carrément dangereux pour la santé. Comment les repérer ? Quelles sont les caractéristiques qui doivent alerter ? Voici les principaux repères pour ne pas tomber dans le panneau.

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Sachez déjouer les pièges des mauvais régimes

Les régimes sont toujours présentés sous leurs meilleurs côtés. Mais certains, même s'ils paraissent alléchants (moins 5 kg en deux semaines, sans frustration, avec sucre ou viande à volonté, etc.) peuvent se révéler dangereux pour la santé (déséquilibre nutritionnel, risque de yo-yo car perte de poids trop rapide, etc.).
Il est donc essentiel de choisir le bon régime, celui qui est efficace sur le long terme, mais aussi celui qui vous convient le mieux en fonction de votre métabolisme, du nombre de kilos à perdre, de votre mode de vie, etc.

Les questions à se poser pour distinguer les bons des mauvais régimes

  • Ce régime supprime-t-il une ou plusieurs catégories alimentaires ?

En supprimant complètement une ou des catégories alimentaires, on s'expose à des déséquilibres nutritionnels qui peuvent être très dangereux pour la santé. Ainsi, il faut écarter les régimes annoncant "sans sucre", "sans graisses", "sans protéines", etc.
Un bon régime intègre toutes les catégories alimentaires, mais en judicieuses proportions. Ainsi, les fruits et les légumes sont à privilégier pour leurs apports en vitamines et en fibres. Viennent ensuite les céréales et les féculents, également pour leurs fibres mais aussi pour leurs protéines végétales. Puis les poissons, pour leurs protéines mais aussi pour leur teneur en oméga-3, des acides gras bénéfiques sur le plan cardiovasculaire. Et enfin, les viandes, poissons, oeufs et produits laitiers qui ont l'avantage d'apporter des protéines animales, mais l'inconvénient d'être riches en graisses.
Ainsi, concernant les matières grasses, celles d'origine animale sont clairement à limiter au maximum, au profit des huiles végétales.
Quant au sucre, il n'est pas à éliminer, il est nécessaire de conserver des apports mais raisonnables. Le sucre nature n'est pas mauvais en soi pour la santé. Ce qu'il faut surtout, c'est éviter de multiplier les produits sucrés qui cachent des graisses. C'est le cas des viennoiseries, des gâteaux, des biscuits, de certaines céréales, etc.

  • Ce régime promet-il de perdre plus d'un à deux kilos par semaine ?

Ce type de régime ne peut être que particulièrement restrictif. Il est certainement possible de tenir une à deux semaines, parfois plus, mais ces régimes créent des frustrations qu'il faudra un jour ou l'autre contenter. C'est précisément ce que l'on appelle le régime yo-yo : on perd beaucoup de poids en peu de temps, c'est très encourageant ! Mais on craque rapidement aussi, on se venge sur la nourriture et on reprend instantanément le poids perdu, avec souvent un ou deux kilos en prime. Ces variations rapides ne sont pas bonnes pour la santé.

  • Ce régime compte-t-il moins de 1.200 calories par jour ?

Trop drastique, un régime à moins de 1.200 calories ne peut pas apporter ce dont l'organisme a besoin pour fonctionner. Il peut entraîner des carences nutritionnelles préjudiciables.

  • Est-ce un régime dit "brûleur de graisses" ?

Il n'existe aucun aliment complément capable de brûler les graisses. La seule facon de perdre de la graisse est d'en limiter les apports ou d'en perdre par l'exercice physique.

  • Est-ce un régime que l'on peut suivre durant plusieurs années consécutives, voire toute la vie ?

Si la fonction première d'un régime amaigrissant est de permettre une perte de poids, encore faut-il qu'elle soit durable. Le plus dur n'est pas de perdre des kilos, mais de ne pas les reprendre.
C'est pourquoi un bon régime est basé sur l'apprentissage. Il doit permettre un changement durable des habitudes alimentaires. Il est donc progressif, non contraignant sur le long terme et envisageable à vie.

Initialement publié par Isabelle Eustache, journaliste Santé le 27/02/2007 - 00h00 et mis à jour par Marion Garteiser, journaliste santé le 09/03/2016 - 18h04
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