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Démence : nous avons besoin d’un nouveau point de vue

Article créé le 09/12/2013 - 11h45 et mis à jour par Marion Garteiser, journaliste santé le 06/12/2013 - 12h45
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C’est « le » chiffre qui fait peur de cette semaine : 44 millions de personnes dans le monde souffrent de démence, et si rien ne change ce chiffre pourrait tripler d’ici 2050.

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Alzheimer et les autres démences : une épidémie

C’est l’organisation Alzheimer Disease International qui fournit ces chiffres alarmants, et qui qualifie le développement des démences d’épidémie mondiale.

Pour faire face, explique son président, il est vital que l’Organisation Mondiale de la Santé fasse de ce sujet une de ses priorités. D’ailleurs – c’est la raison pour la publication de l’étude – un sommet du G8 sur la démence va prendre place à Londres la semaine prochaine.

Le but, bien sûr, est de trouver un ou des traitements efficaces.
Mais face à l’ampleur de l’épidémie, et dès que l’on connaît d’un peu près une famille touchée, il devient clair que nous n’avons pas uniquement besoin de médicaments. Ce qu’il nous faut, c’est une nouvelle manière de voir la démence.

La démence ne touche pas des personnes, mais des réseaux

Nous voyons trop souvent les démences comme une maladie qui affecte une personne. Mais ce n’est pas exact, ou en tout cas pas suffisant.

La démence, c’est une personne adulte, qui était autonome et devient totalement vulnérable.
Les proches doivent en faire une priorité et réorganiser leur vie. Et par « proches » on n’entend pas seulement les membres de la famille, mais aussi des amis, et souvent des voisins : dans notre société il n’est plus garanti depuis plusieurs années que les enfants et petits-enfants sont géographiquement proches, même si les liens sont étroits. Une(e) aidant(e) qui habite à plus de 10 km, même avec les meilleures intentions du monde, aura besoin de relais au plus près de la personne atteinte.

Tout n’est pas négatif.
Etre confronté à la démence c’est, pour les plus chanceux des proches, rencontrer un réseau de solidarité, créé au fil des années par la personne affectée. De belles relations, parfois. Souvent, c’est aussi découvrir des professionnels qui sont de plus en plus nombreux mais que l’on connaît mal : aides familiales, infirmiers à domicile, ergothérapeutes, etc.

La démence comme une partie de notre vie ?
Pas d’angélisme : ces rencontres se font plus souvent sur fond de stress, d’angoisse, voire de deuil. Mais avec le nombre croissant de personnes affectées, n’est-il pas temps que nous considérions la démence comme une partie de notre vie ? Et en tant que telle, que nous en voyions les aspects positifs aussi.

Billet initialement publié le 09/12/2013 - 11h45 et mis à jour par Marion Garteiser, journaliste santé le 06/12/2013 - 12h45
Ce billet fait partie du blog : Le blog de la Rédaction
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