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La fièvre : rarement grave, souvent inquiétante

Mise à jour par Marion Garteiser, journaliste santé le 21/06/2017 - 10h36
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Fièvre aiguë : bien ou mal tolérée ? Les signaux d'alarme

On parle de fièvre aiguë quand elle a moins de cinq jours. Le problème de la fièvre, laquelle peut être grave en elle-même, est aussi sa tolérance. Une fièvre mal tolérée est une urgence.

Il faut bien différencier les vrais signes de souffrance des signes d'accompagnement de la fièvre et des signes de la maladie causale.
Tout d'abord, comme principe de base, la fièvre est plus grave aux âges extrêmes de la vie (nourrissons et troisième âge).

Les signes auxquels il faudra faire attention sont :

  • la déshydratation (qui peut s'apprécier par exemple par une baisse importante de la diurèse - diminution des urines), 
  • l'accélération ou le ralentissement du pouls, 
  • la modification de l'aspect cutané (marbrures, coloration bleuâtre, apparition de petites taches rouges), 
  • l'accélération de la fréquence respiratoire (supérieure à 24 par minute pour une fièvre à 39°), 
  • le chiffre élevé de la température (à partir de 42°), 
  • les troubles de conscience.

En pratique, lorsqu'une fièvre dure plus de 48 heures ou est associée à des signes de mauvaise tolérance, ou apparaît chez le nourrisson, la femme enceinte ou le vieillard, un diagnostic doit être fait sans tarder afin de pouvoir démarrer un traitement de la maladie causale.

Conduite pratique : principes généraux

Si on se trouve dans un des cas décrits au paragraphe précédent de gravité de la fièvre, il faut bien évidemment consulter en urgence. En l'absence de cause évidente à une fièvre, le médecin de ville ou le médecin des urgences fera faire des examens complémentaires.

Les plus habituels sont :

  • la numération sanguine, 
  • la vitesse de sédimentation (pour voir le niveau d'inflammation), 
  • la radiographie thoracique (pour déceler une infection pulmonaire), 
  • l'examen cytobactériologique des urines (à la recherche de germes ou de signes d'infection urinaire), 
  • la radio des sinus, 
  • la radio panoramique dentaire (les problèmes dentaires sont une cause fréquente de fièvre), 
  • les hémocultures pour rechercher un germe dans le sang. 
  • Chez les personnes en provenance de pays chauds, une recherche de parasites dans le sang (examen de la « goutte épaisse ») pourra être entreprise, afin de diagnostiquer un paludisme.

Dans tous les cas, il est idéal de faire un diagnostic avant de commencer à traiter, afin de ne pas risquer de masquer la maladie causale (traitements antibiotiques pour une infection par exemple). De la même manière, lorsque la fièvre est modérée et bien supportée, il vaut mieux éviter de donner des antipyrétiques (aspirine ou paracétamol) afin de pouvoir suivre l'évolution ou la régression de la fièvre.

En revanche, si la fièvre survient chez une personne fragile ou si elle est mal supportée, ces principes deviennent caduques et il faut non seulement commencer à la traiter pour elle-même (prise d'antipyrétiques, baisse de la température de la pièce, application de froid), mais aussi envisager de traiter par principe (par antibiotiques en général) sans avoir de diagnostic précis.

Initialement publié par Dr Renaud Guichard le 21/10/2001 - 00h00 et mis à jour par Marion Garteiser, journaliste santé le 21/06/2017 - 10h36
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