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Oméga-3 et cerveau : une partie du mécanisme élucidé

Mise à jour par Isabelle Eustache, journaliste Santé le 13/06/2014 - 15h03
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Les oméga-3 défraient la chronique depuis plusieurs années pour leurs effets bénéfiques sur la santé mentale.

Explications sur le principal mécanisme d'action des oméga-3 dans le cerveau.

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Après avoir tant fait parler d'eux pour leurs effets bénéfiques sur la santé du coeur et des artères, les fameux acides gras oméga-3 remettent le couvert, mais cette fois dans la prévention de plusieurs maladies du système nerveux comme l'épilepsie, la dépression, la maladie d'Alzheimer et la psychose maniaco-dépressive.

Les oméga-3 agissent tout au long de la vie

Présents en abondance dans certaines huiles végétales (noix, soja, colza, lin, germe de blé) et dans la chair des poissons gras (thon, saumon, esprot, maquereau…), les oméga-3 ne sont pas des inconnus pour les neurologues et les pédiatres.

En effet, la consommation d'acides gras oméga-3 semble jouer un rôle important dans le développement des fonctions cérébrales chez le petit enfant.

Leurs effets positifs se mesurent sur la mémoire, la concentration et les facultés d'apprentissage. Un acide oméga-3 tire particulièrement son épingle du jeu à ce niveau : le DHA ou acide docosahexaénoïque. Plus le neurone est riche en DHA, plus le cerveau a la faculté de se développer, plus les performances cognitives sont appréciables. Cette faculté protégerait la santé mentale.

Oméga-3 et cerveau, comment ça marche ?

Le mécanisme moléculaire de protection contre certaines maladies neurologiques (attaques cérébrales, épilepsie, dépression…) par les oméga-3 a été élucidé par une équipe française du CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique).

Dès 2000, cette équipe a démontré sans ambiguïté que les oméga-3 et, surtout, le DHA, diminuent les dégâts neuronaux provoqués par une attaque cérébrale ou lors d'une crise d'épilepsie provoquée chez l'animal.

Puis c’est en 2004, qu’elle démontre que cet effet, complexe, passe par un canal au potassium, la protéine Trek-1, cible connue des oméga-3, qui provoquent son ouverture. Les souris qui n'expriment pas ladite protéine sont beaucoup plus sensibles aux attaques cérébrales et aux crises d'épilepsie que les souris normales et sont insensibles à l'effet neuroprotecteur des oméga-3…

Les oméga-3 et, surtout, le DHA, diminuent les dégâts neuronaux provoqués par une attaque cérébrale ou lors d'une crise d'épilepsie provoquée chez l'animal. Cet effet, complexe, passe par un canal au potassium, la protéine Trek-1, cible connue des oméga-3, qui provoquent son ouverture. Les souris qui n'expriment pas ladite protéine sont beaucoup plus sensibles aux attaques cérébrales et aux crises d'épilepsie que les souris normales et sont insensibles à l'effet neuroprotecteur des oméga-3….

Initialement publié par Nicolas Rousseau, diététicien nutritionniste le 22/06/2004 - 00h00 et mis à jour par Isabelle Eustache, journaliste Santé le 13/06/2014 - 15h03

TREK-1, a K+ channel involved in neuroprotection and general anesthesia. C. Heurteaux et al. The EMBO Journal, en ligne le 3 juin 2004.

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