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Le paradoxe de la hernie inguinale

Mise à jour par Marion Garteiser, journaliste santé le 12/02/2013 - 10h35
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Le sportif atteint de hernie inguinale ressent un profond sentiment d'injustice.

Ainsi donc, le sport ne protègerait pas de tous les maux! Il en cause même certains.

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Qui est touché par la hernie inguinale?

La hernie inguinale recrute ses victimes dans deux populations très différentes: d'un côté les sujets relativement âgés (plus de 50 ans), plutôt sédentaires et bedonnants.

De l'autre, elle atteint des individus plus jeunes et plus athlétiques, aux muscles saillants, notamment des abdominaux avec cette fameuse structure apparente en tablettes de chocolat.

Dans le cabinet des médecins, ces deux types de patients peuvent donc se retrouver côte à côte. Essayons de comprendre pourquoi.

 

Paroi abdominale, attention, fragile!

Tout se passe au niveau du canal inguinal.

On désigne ainsi le chemin qu'ont emprunté les testicules lors de leur migration jusque dans les bourses au cours de la vie foetale. De leur passage à travers la cloison abdominale, il reste un petit orifice de forme ovoïde, recouvert d'une expansion fibreuse appelée fascia transversalis.

Cette zone inguinale est fragile et pose problème dans deux cas de figure.

  • Soit elle cède sous le poids des viscères associé à une faiblesse des muscles abdominaux.
    C'est le cas des victimes du premier type, âgées et sédentaires.
  • Soit elle lâche au contraire sous le coup des sollicitations extrêmes d'une musculature très développée.
    Ce qui correspond au profil du sportif.

Au sein de cette seconde population, les footballeurs sont particulièrement exposés en raison des contraintes opposées qui s'exercent sur le bassin, puisque celui-ci se trouve en même temps tiré vers le bas par de puissants adducteurs et vers le haut par les muscles abdominaux.

Quand en plus les sportifs oublient de renforcer les muscles obliques de l'abdomen, qui sont normalement chargés de répartir les tensions dans la région pelvienne, le déséquilibre devient trop important. L'orifice inguinal se déchire progressivement sans réelle possibilité de guérison spontanée.

On ressent une sensation de gêne, voire une incapacité de plus en plus marquée à exécuter tous les mouvements qui impliquent de ramener les cuisses sur le ventre. Même le fait de courir s'avère impossible!

Et lorsqu'une surpression abdominale se produit comme dans le simple fait de tousser par exemple, une partie de l'intestin  s'engouffre dans l'orifice, créant une bosse très reconnaissable au pli de l'aine: une hernie inguinale.

Initialement publié par Gilles Goetghebuer, journaliste santé le 22/01/2008 - 00h00 et mis à jour par Marion Garteiser, journaliste santé le 12/02/2013 - 10h35
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