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Parlez-moi d'amour ...

Publié par C. De Kock, journaliste santé le 15/02/2005 - 00h00
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La facon dont nous parlons de sexe et des problèmes sexuels a changé du tout au tout ces quinze dernières années. Il est dès lors important de comprendre non seulement la définition que donne le dictionnaire de ces termes, mais aussi le contexte émotionnel auquel hommes et femmes les rattachent.

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Si nous ne tenons plus le même langage en matière de sexe et de problèmes sexuels qu'il y a quinze ans, en cause la banalisation de la sexualité et la généralisation de l'érotisation, les hommes et les femmes n'en sont pas pour autant sur la même longueur d'onde.A l'aide d'une échelle d'évaluation en 7 points - allant de très positif à très négatif - les 567 étudiants originaires de la région du Midwestern aux Etats-Unis ont évalué 42 termes relatifs à la sexualité. Les résultats montrent des divergences significatives entre hommes et femmes.

Disparités hommes-femmes

Les termes ayant recu une évaluation positive maximum chez les étudiantes sont orgasme, sexe vaginal, rapports sexuels, virginité, masturbation, sexe oral, avortement, grossesse, érection et hétérosexualité. Les termes percus le plus négativement par elles sont viol par une personne de l'entourage, abus sexuels, viol, harcèlement sexuel, papillomavirus humain (une MST, maladie sexuellement transmissible) et VIH/SIDA.Chez les étudiants, les termes considérés comme les plus positifs sont monogamie, virginité, orgasme, sexe vaginal et hétérosexualité. Les plus négatifs sont viol, papillomavirus humain, viol par une personne de l'entourage et abus sexuel.

Tenir compte des émotions

L'étude montre que le terme "viol" est considéré aujourd'hui de facon bien plus négative, tant par les hommes que par les femmes, qu'au début des années 90. Parmi tous les termes proposés, il a suscité le plus de réactions négatives chez les hommes, tandis que chez les femmes c'est le terme "viol commis par une personne de l'entourage" qui a enregistré les plus vives réactions négatives. Selon les chercheurs, le viol serait considéré par les hommes comme un crime punissable, tandis que le viol commis par une personne de l'entourage serait, à leurs yeux, comparable à un acte passionnel, incontrôlable. D'où l'importance pour les scientifiques de la prise en compte du contexte émotionnel suscité par le terme.

Publié par C. De Kock, journaliste santé le 15/02/2005 - 00h00 Noland V., "Sex roles: A journal of Research", November 2004. New release, University of Florida.
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